Un quart des Asiatiques ont dû verser des pots-de-vin en 2016

belga
Manifestation à Séoul contre la corruption
©AP

Un quart des personnes vivant en Asie ont dû payer un pot-de-vin pour accéder à un service public lors de l'année écoulée, selon l'ONG Transparency International qui appelle les gouvernements à éliminer ce fléau endémique. Pour ce rapport rendu public mardi, l'ONG basée à Berlin a interrogé plus de 20.000 personnes dans 16 pays de la zone Asie-Pacifique, allant du Pakistan à l'Australie. Au total, plus de 900 millions de personnes ont été contraintes de verser de l'argent à un fonctionnaire. D'après l'étude, l'Inde et le Vietnam sont les deux pays les plus touchés par ce fléau: près des deux tiers des personnes interrogées dans ces pays ont dû y recourir pour avoir accès à des services de base comme l'éducation ou l'hôpital public.

Le Japon, la Corée du Sud, Hong Kong et l'Australie sont les pays les plus vertueux de la zone en la matière. Selon l'enquête, les fonctionnaires les plus corrompus sont les policiers. Et la catégorie la plus touchée de la population: les plus pauvres. "Les gouvernements doivent faire plus pour honorer leurs engagements anti-corruption", a déclaré Jose Ugaz, président du conseil d'administration de Transparency international. "La corruption n'est pas un petit crime, elle empêche de poser davantage à manger sur la table, elle empêche l'éducation, elle empêche les soins de santé appropriés et, finalement, elle peut tuer", ajoute-t-il.

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