Neandertal se soignait avec des plantes !
Encore une nouvelle preuve que l’Homme de Neandertal n’était pas le sauvage primitif pour lequel il est longtemps passé. Dans une étude publiée dans la revue Nature, des chercheurs australiens ont montré que cette espèce humaine contemporaine à la nôtre, qui a arpenté la Terre entre – 300 000 et – 28 000 ans avant notre ère, connaissait certaines vertus médicinales des plantes : il se soignait notamment à l’aspirine et aux antibiotiques !
C’est l’analyse des traces d’ADN contenues dans la plaque dentaire de quatre fossiles européens d’environ 50 000 ans qui a révélé ces tout premiers indices d’automédication humaine. L’un d’eux souffrait d’un abcès dentaire, ainsi que d’une infection causée par le champignon parasite Enterocytozoon. « Il était clairement en mauvaise santé », appuie Laura Weyrich, principale auteure de l’étude.
Or surprise, celui-ci avait enrichi son régime alimentaire d’extraits de peupliers, ainsi que d’une moisissure herbeuse. « Le peuplier renferme de l’acide salicylique, le principe actif de l’aspirine, tandis que cette moisissure herbeuse, elle, contenait de la pénicilline, le premier antibiotique jamais synthétisé ! », décrit Laura Weyrich.
Neandertal, premier médecin de l’humanité ?
Pas de doute pour les chercheurs : ces substances n’ayant été ingérées que par l’individu malade, leur consommation était intentionnelle. « C’est remarquable, s’exclame Laura Weyrich, Neandertal possédait une connaissance merveilleuse de son environnement. »
Ces plantes étaient-elles juste mâchées, ou bien préparées en remède ? Pas moyen de le savoir. « Mais ce qui est sûr, c’est que nous n’avons pour l’instant aucune trace d’une telle automédication chez notre espèce à cette époque », pointe la chercheuse. Et si Neandertal avait inventé la médecine ?
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