Une start-up permet de faire des dons à des associations via Twitter

Spécialisée dans les nouveaux moyens de paiement, la start-up HeoH permet de transférer des fonds à une association en un message sur le réseau social Twitter.

 Illustration. La start-up HeoH transforme vos tweets en dons caritatifs.
 Illustration. La start-up HeoH transforme vos tweets en dons caritatifs. Capture d'écran compte Twitter

    Les grossièretés de Donald Trump, les passionnants détails du quotidien de la chanteuse Katy Perry ou encore les clips kitsch de Justin Bieber... Tout ça se trouve sur Twitter. Mais ce réseau social accueille aussi depuis quelques jours un service plus palpitant : le GoodTweet, ou comment transférer de l'argent de votre compte en banque vers celui d'une association caritative en un tweet.

    Quarante associations et fondations

    Cocorico! Les ingénieurs français sont à la manœuvre. Après le lancement en 2014 par une autre entreprise française, S-money, d'un service de transfert de fonds de particulier à particulier grâce à des messages postés sur Twitter, c'est au tour de HeoH, une start-up parisienne, d'ajouter sa pierre à l'édifice : permettre à des twittos de payer sans sortir, ou presque, leur carte bancaire. Il suffit de poster un tweet — de moins de 140 signes — contenant le hashtag #GoodTweet, la mention du compte de l'association, celle de HeoH ( @HeoH_ ) et le montant du don... Et hop, l'argent atterrit sur le compte en banque de l'une des quarante associations et fondations référencées au préalable par HeoH (la Ligue contre le cancer, l'Unicef...). A une contrainte près : les utilisateurs de Twitter doivent auparavant enregistrer quelques données personnelles (nom, prénom, numéro de carte bancaire, etc.) à l'adresse Internet www.goodtweet.fr. Ils y retrouveront dans quelques mois les reçus fiscaux leur permettant de déduire 66 % des sommes transférées de leur impôt sur le revenu.

    L'intérêt pour les associations ? «Elles font face à une crise de financement, estime Ghislain d'Alançon, président-directeur général de HeoH. Or, pour collecter les fonds nécessaires à leurs actions caritatives, les 100 plus grandes associations françaises déboursent chaque année 400 M€ en marketing direct par an.»

    7% de commission : prix de la sécurité

    La collecte de dons par tweets pourrait donc être un outil plus efficace et plus rentable. A en croire l'entreprise, «la viralité et le volume des informations échangées sur les réseaux sociaux» devraient «permettre aux associations de collecter facilement et rapidement des dons». Rapidement, oui, Twitter va à la vitesse de la lumière. Gratuitement, non : HeoH prend une commission équivalant à 7 % des montants collectés... Le prix d'un service ultrasécurisé, assurent ses concepteurs.

    «Chaque don est validé avant d'être mis en paiement, explique Ghislain d'Alançon. Ni Twitter ni HeoH ne connaissent vos coordonnées bancaires.» Ces données sont gérées par une entreprise extérieure spécialisée dans les moyens de paiement, Ingenico.

    Malgré ces précautions, si un petit malin infiltre votre compte et multiplie les dons en votre nom, HeoH le promet : ils «seront tous annulés».