«A la base, il s'agit d'un programme qui ressemble à ceux dont disposent presque tous les pays de l'Union européenne, qui visent à soutenir ceux qui vivent dans la pauvreté», a déclaré Raffaele Tangorra, directeur général pour la politique sociale au ministère de Travail.
Le nombre de personnes en graves difficultés matérielles s'est établi à 11,5% de la population en 2015 en Italie, contre en moyenne 8,5% dans le reste de l'UE, selon l'Institut de la statistique (Istat). Ceux qui vivent dans la «pauvreté absolue» sont 4,6 millions de personnes, soit 7,6% de la population, contre 6,8% en 2014.
Nouveau revenu universel
Les sommes mises de côté - 1,6 milliard d'euros pour 2017 - ne sont pour l'instant pas suffisantes. Selon le Trésor, l'enveloppe consacrée à ce revenu ne permettra de verser que 660 euros par famille et par an pour ceux qui sont classés dans la catégorie des plus pauvres par l'Istat. Le taux de chômage en Italie oscille autour de 12% de la population active depuis 2013. Le taux de chômage des jeunes est d'environ 40%.
Les parties d'opposition ont estimé que cette aide n'allait pas suffisamment loin. La formation anti-système Mouvement cinq étoiles (M5S), en tête des intentions de vote dans les sondages, souhaite établir une sorte de revenu universel si elle parvient au pouvoir l'an prochain.
Le M5S veut porter le revenu des personnes seules à 780 euros par mois et souhaite garantir à une famille de quatre un revenu d'au moins 1482 euros par mois. Le coût total de la mesure est estimé par le parti à 17 milliards d'euros par an.
La Finlande est le premier pays de l'Union européenne à avoir mis en place cette année une expérience-pilote de revenu universel pour les chômeurs. Environ 2000 sans-emploi pris au hasard reçoivent 560 euros par mois sans condition.