PSG : de gros changements en perspective au sein du club

    L'humiliation de Barcelone (1-6) ne restera pas sans lendemain. Dans l'interview exclusive qu'il nous a donnée hier, Nasser Al-Khelaïfi, le président du PSG, promet des changements. .

    Pour le président du PSG, Nasser Al-Khelaïfi, « chacun a sa part de responsabilité » dans l’élimination du PSG en Ligue des champions, Unai Emery (au centre) comme ses joueurs.
    Pour le président du PSG, Nasser Al-Khelaïfi, « chacun a sa part de responsabilité » dans l’élimination du PSG en Ligue des champions, Unai Emery (au centre) comme ses joueurs. PRESSE SPORTS/ALEXIS RÉAU

      Trois jours après le désastre de Barcelone, ce 6-1 humiliant qui provoque la sidération et la honte au PSG, le président du club sort de son silence et livre ses premières impressions à notre journal. Il reste une saison à finir et plutôt dignement, alors le dirigeant ne peut pas tout dire. Il faut sauver ce qui peut encore l'être. Nasser Al-Khelaïfi sait se faire comprendre et il faut parfois savoir lire entre lignes. «Nous devons maintenant tirer tous les enseignements de cet échec et non pas réagir sous le coup de l'émotion, dit-il. J'ai déjà eu de longues conversations avec le coach ces deux derniers jours. Avec lui, nous allons parler des changements qui seront nécessaires à l'intersaison. Nous avons maintenant devant nous des objectifs importants. Tout le monde doit être désormais tourné vers ces échéances.»

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      C'est son programme de politique générale. Si l'on suit bien le patron du PSG, dont l'avenir à la tête du club est une question qui se pose davantage en France qu'à Doha, une refondation de la direction sportive cet été et une redistribution des cartes semblent possibles et menacent principalement deux hommes : Patrick Kluivert, le directeur du football, et Olivier Létang, le directeur sportif. Leurs places sont clairement menacées.

      Emery, pas un soutien de circonstance

      Il se trouve que ces deux-là se détestent et n'ont jamais réussi à travailler ensemble. Olivier Létang n'a pas supporté l'été dernier la nomination du Néerlandais Patrick Kluivert au-dessus de lui. Ce dernier, absolument pas rompu à ce nouveau rôle aux contours larges, ne travaille pas assez pour certains, cherche ses marques pour d'autres, mériterait de s'installer dans la durée pour les derniers, de plus en plus minoritaires.

      Un nouvel homme fort pourrait débarquer cet été et relancer une politique sportive qui n'a pas donné les résultats escomptés cette saison, si ce n'est le transfert de Julian Draxler, utile depuis janvier mais perdu comme les autres au Camp Nou cette semaine. La piste Monchi, le directeur sportif du Séville FC, est crédible.

      Le club andalou, c'est celui dont vient Unai Emery. Moins d'un an après son arrivée, l'entraîneur espagnol a échoué à son poste de technicien. Son cahier des charges comportait deux axes : donner à l'équipe un visage plus combatif qu'esthète (la patte Laurent Blanc, viré après trois saisons l'été dernier) et surtout franchir un palier en Ligue des champions. Bref, atteindre les demi-finales de la compétition.

      Après le 4-0 du match aller contre les Catalans, il avait 100 % de chances d'atteindre les quarts. Il a perdu 6-1 et s'est décrédibilisé. Al-Khelaïfi l'épargne totalement. La fin de saison permettra de mieux déterminer son bilan alors que, sur la scène française, il est tombé face à un Monaco spectaculaire et coriace. Pour l'instant, il bénéficie d'un soutien présidentiel qui dépasse les formules de circonstances habituelles. « Vous disiez tous que c'était le meilleur coach du monde après le match aller. Ce n'est pas devenu le plus nul après le match retour. Soyons sérieux », conclut Al-Khelaïfi.