Espagne : un réseau de prostitution vendait la virginité d'une mineure 5 000 euros

Le réseau proposait différents services sexuels à domicile, dans la station balnéaire de Marbella, en Andalousie (sud).

Illustration. L'enquête a abouti à l'arrestation de sept personnes pour prostitution, exploitation sexuelle et détournement de mineurs. 
Illustration. L'enquête a abouti à l'arrestation de sept personnes pour prostitution, exploitation sexuelle et détournement de mineurs.  (AFP/ Javier Soriano.)

    La police espagnole a annoncé samedi avoir démantelé à Marbella (sud) un réseau de prostitution qui vendait sur internet la virginité d'une mineure pour 5.000 euros.

    L'enquête a abouti à l'arrestation de sept personnes pour prostitution, exploitation sexuelle et détournement de mineurs, ainsi qu'à «la libération de la mineure, de 16 ans, dont la virginité était offerte au prix de 5.000 euros», a indiqué la police dans un communiqué. Le réseau proposait en outre différents services sexuels à domicile, dans la station balnéaire de Marbella, en Andalousie (sud).

    L'enquête de la police a démarré après avoir reçu un mail anonyme qui dénonçait le fait que la jeune femme de l'annonce disait avoir 18 ans mais paraissait bien plus jeune. Puis un autre citoyen avait assuré, dans un appel téléphonique, que la jeune fille avait en fait 16 ans.

    Selon le journal ABC, les enquêteurs ont mené de longues investigations pour remonter à la source de ces pages web et retrouver la piste des responsables de ces annonces. Lors des perquisitions menées à Marbella et dans la province de Malaga,, les policiers ont découvert un important matériel informatique permettant de diffuser et de dissimuler au mieux ces annonces. Une entreprise spécialisée se chargeait ainsi de placer les pages du réseau en bonnes positions sur internet.

    La police espagnole a mis en place en 2013 un plan de lutte contre la traite des humains aux fins d'exploitation sexuelle, qui facilite ces dénonciations, de manière confidentielle, par téléphone ou mail. Selon la police, le réseau en Andalousie recevait l'aide d'opérateurs téléphoniques pour gérer les rendez-vous ainsi que de taxis pour transporter les femmes jusqu'à des hôtels ou aux domiciles des clients «disposant de revenus importants»