Les résultats conditionnent-ils l'affluence ? C'est l'une des nombreuses questions que s'est posé l'UEFA dans son rapport fleuve sur le paysage du football de clubs européen, en janvier dernier. Selon ses chiffres, gagner une place au classement d'une saison à une autre équivaudrait à une hausse de 4% de son affluence moyenne, et inversement.
Cinquième championnat européen le plus fréquenté la saison passée, avec 20 896 spectateurs en moyenne, la Ligue 1 a néanmoins vu son affluence globale chuter de 6% entre 2014-2015 et 2015-2016. Concrètement, cela représente plus d'un demi-million (514 729) de supporters de moins dans les stades.
On retrouve d'ailleurs deux clubs français dans le top 5 des plus mauvais élèves européens : Marseille, troisième de Ligue 1 en mai 2015, a perdu 10 places et 11 115 spectateurs en moyenne au Vélodrome en un an (42 015 en 2015/2016). Lille n'a lui chuté «que» de trois rangs – du cinquième au huitième – mais il a longtemps occupé la seconde partie de tableau la saison passée, ce qui explique la lassitude de son public (6 284 spectateurs perdus en moyenne).
Notons que Lyon, entré dans son nouveau stade en janvier 2016, a vu son affluence moyenne passer de 34 949 spectateurs en 2014/2015 à 40 296 en 2015/2016, sans que son classement - 2e - n'ait changé d'une saison à l'autre. Une hausse parmi les plus spectaculaires en Europe (8e, City premier) mais à mettre en perspective avec la capacité du Parc OL, près d'une fois et demi supérieure (59 186) à celle de Gerland (40 494).