Après le refoulement de deux ministres turcs venus promouvoir le référendum turc sur le pouvoir présidentiel aux Pays-Bas, Recep Tayyip Erdogan a qualifié le pays européen de “fasciste” et a évoqué “des relents de nazisme”. The Daily Telegraph consacre un édito à cette crise diplomatique.

Pour le quotidien conservateur britannique, “la réaction néerlandaise fait le jeu du président turc” :

Il a été critiqué pour avoir fait fermer les médias jugés critiques à l’égard de son gouvernement et pour avoir arrêté des opposants après le coup d’État manqué de l’été 2016. Il peut désormais évoquer l’absence de liberté d’expression en Europe pour renforcer sa politique répressive au sein de la Turquie.”

The Daily Telegraph estime qu’à deux jours des législatives aux Pays-Bas (prévues le mercredi 15 mars), “l’autre gagnant [de cette crise] est Geert Wilders, dirigeant du PVV, parti populiste d’extrême droite. Pour le quotidien, les affrontements entre la police néerlandaise et les manifestants issus de la diaspora turque, survenus le samedi 11 mars à Rotterdam, “donnent des arguments à la politique anti-immigration” de Wilders. Et de conclure : “Il est détestable d’observer ces deux populistes [Erdogan et Wilders] s’appuyer l’un sur l’autre pour atteindre leurs objectifs.”