La Présidentielle 2017 vue par la presse étrangère Tous les articles sur notre site spécial

“Mais qui est donc cet Emmanuel Macron qui a surgi sur le podium politique de la Ve République comme un diablotin sort de sa boîte ?” s’interroge le site d’information russe Vzgliad. Un brillant sujet qui a fait une carrière fulgurante, enchaînant après l’ENA les postes à responsabilité dans la banque et dans la haute administration jusqu’au “poste clé” de ministre de l’Économie. Et le “dandy” n’avait alors “que 37 ans !”, feint de s’enthousiasmer le titre, qui brosse le portrait politique du candidat à la présidentielle française en quelques traits définitifs :

Atlantiste convaincu, mondialiste pro américain, partisan du renforcement de l’intégration européenne et adepte des recettes libérales en économie.”

Autant le dire, ce n’est pas le candidat du Kremlin : avec lui, “les relations entre la France et la Russie resteront au même niveau négatif que sous Hollande”. Macron “a même déjà réussi à accuser la Russie d’ingérence dans la campagne présidentielle française”.

En effet, voilà qu’après la campagne américaine ils s’immisceraient, selon l’équipe d’Emmanuel Marcon, dans la campagne française. Les cyberattaques contre le site d’En Marche ! “auraient redoublé d’intensité depuis janvier, quand le candidat a pris la tête des sondages”, rapporte, sceptique, le magazine Expert, pour qui les fameux hackers russes ont décidément bon dos. Car que pèsent ces prétendues intrusions au regard des manœuvres orchestrées par le candidat marcheur pour déstabiliser son principal adversaire ? avance le titre.

“L’instigateur de l’affaire Fillon”

Au dire d’Expert, si les informations qui circulent dans la blogosphère française “étaient avérées”, Macron ne serait rien moins que “l’instigateur et le principal bénéficiaire de l’affaire Fillon”. Selon ces “informations”, c’est Gaspard Gantzer, responsable de la communication avec les médias à l’Élysée, ami de Macron et issu de la même promo à l’ENA, qui aurait remis au Canard enchaîné les documents compromettant pour Fillon sur les emplois fictifs. La presse française est largement favorable au candidat Macron, estime le magazine russe, qui n’hésite pas à qualifier ce dernier de “chouchou des médias”. Or “les titres sont entre les mains d’un cercle restreint de personnes”, parmi lesquelles “on peut citer comme pro-Macron Pierre Bergé, l’un des copropriétaires du journal Le Monde [appartenant au même groupe que Courrier international]”.

Maxime Sokolov, un éditorialiste conservateur connu, résume pour l’agence russe Ria Novosti la personnalité d’Emmanuel Macron en recourant au personnage de Bel-Ami, de Guy de Maupassant : “Leurs carrières sont assez semblables. Ce qui d’ailleurs élimine la question des idées et du programme. En effet, quelle pouvait bien être l’idéologie de [l’arriviste et opportuniste] Georges Duroy ?”