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L’avocat Robert Bourgi a bien réglé les costumes Arnys de François Fillon

A la suite des révélations du « Monde », M. Bourgi a reconnu avoir acheté pour 13 000 euros de vêtements à François Fillon, « un simple cadeau amical » selon lui.

Par  et

Publié le 17 mars 2017 à 13h07, modifié le 18 mars 2017 à 06h45

Temps de Lecture 2 min.

Robert Bourgi, le 12 septembre 2016.

Son nom circulait avec insistance depuis le début de la semaine. L’avocat Robert Bourgi, pilier des réseaux de la « Françafrique », avait démenti à plusieurs reprises être celui qui avait offert deux costumes de chez Arnys, un tailleur parisien, pour 13 000 euros à François Fillon.

En vain. Selon les informations du Monde, les enquêteurs disposent désormais des documents attestant que c’est bien lui qui a commandé, le 7 décembre 2016, neuf jours après la victoire de François Fillon à la primaire de la droite, puis réglé le 20 février, les vêtements sur-mesure du candidat Les Républicains à la présidentielle.

A deux reprises, les policiers se sont rendus dans la boutique Arnys au 14, rue de Sèvres, dans le 7e arrondissement, à Paris, et y ont saisi différents éléments relatifs aux révélations du Journal du dimanche (JDD), le 12 mars. Un patron aux mesures de François Fillon a notamment été trouvé.

A la suite des révélations du Monde, M. Bourgi a reconnu auprès de l’Agence France-Presse avoir acheté ces costumes, pour un montant de 13 000 euros, à M. Fillon, « un simple cadeau amical » effectué, selon lui, sans « conflit d’intérêt ni trafic d’influence ».

Le JDD avait révélé qu’un mécène, qui n’était alors pas identifié, avait signé un chèque de 13 000 euros pour le règlement de deux costumes achetés chez Arnys.

Aux deux costumes offerts en février s’ajouteraient, toujours selon l’hebdomadaire, près de 35 500 euros « réglés en liquide » à ce même tailleur depuis 2012, pour payer deux vestes forestières, un blazer, deux pantalons et deux pulls en cachemire. Un point que conteste l’entourage de M. Fillon. On ignore si cette partie a également été payée par M. Bourgi.

« Un ami m’a offert des costumes en février. Et alors ? », avait confirmé M. Fillon aux Echos, affirmant que ces cadeaux n’avaient « rien à voir » avec la politique.

L’enquête des juges élargie

Désormais, les enquêteurs vont tenter de déterminer si ces présents ont été faits à titre exclusivement privé ou s’ils peuvent être en lien avec le mandat du député de Paris. Les personnes élues à l’Assemblée nationale doivent déclarer au déontologue « tout don ou avantage d’une valeur supérieure à 150 euros dont elles ont bénéficié », « en lien avec leur mandat ». Ce qui peut exclure les cadeaux de proches.

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Robert Bourgi et François Fillon se connaissent de longue date. En 2012, le premier s’était rapproché du second et lui avait ouvert son carnet d’adresses qui compte nombre de dignitaires africains. En novembre 2013, il avait contribué à l’organisation de son voyage au Sénégal, puis en Côte d’Ivoire, où il entretient les meilleures relations. M. Bourgi avait aussi tenté, en vain, de réconcilier MM. Fillon et Sarkozy.

Jeudi 16 mars, Marianne révélait que le parquet national financier avait élargi l’enquête des juges d’instruction sur les emplois présumés fictifs de l’épouse et des enfants de M. Fillon à des soupçons de trafic d’influence.

M. Fillon a été mis en examen, mardi, pour détournement de fonds publics, complicité et recel de détournement de fonds publics, recel et complicité d’abus de biens sociaux et manquement aux obligations de déclaration à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP).

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