Quel contraste : d’un côté, un ancien alcoolique qui n’a pas décroché son bac, de l’autre un jeune loup au parcours classique, pur produit du système éducatif élitiste français : Henri IV, ENA, banque Rothschild.
A première vue, Martin Schulz et Emmanuel Macron sont vraiment très différents. Mais, sur le fond, si l’un devenait chancelier de l’Allemagne et l’autre président de la France, ils s’entendraient très bien. Tous deux sont des Européens convaincus. Et tous deux réussissent, grâce à leurs talents d’orateur et leur franche opposition au populisme, à donner aux jeunes électeurs l’impression de faire partie d’un mouvement.
Un air de nouveauté
Ce qui unit Schulz et Macron, c’est d’être perçus dans l’opinion comme des “nouveaux venus”. Si le premier suscite de grands espoirs au SPD [Parti social-démocrate], c’est surtout parce qu’il ne pâtit pas de l’usure de la grande coalition des trois dernières années. Nombre de citoyens voient en lui un “nouveau visage”, il incarne le renouveau des sociaux-démocrates. En tout cas, c’est ce que reflète sa cote dans les sondages.
Macron, le socio-libéral, jouit lui aussi d’une forte popularité. À 39 ans, le Français incarne un renouveau de fond en comble, plus encore que Schulz – qui ne peut se passer d’un parti traditionnel comme le SPD dans sa campagne. Macron ne mise pas sur un appareil de parti, mais sur son m
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Fondé en 1945 et cantonné à Berlin-Ouest durant la partition de l’Allemagne, il n’a pas réussi à s’imposer parmi les quotidiens nationaux après la chute du Mur. C’est toutefois un titre régional qui est respecté pour son sérieux et sa qualité. De tendance centriste et libérale, il appartient comme Die Zeit et Handelsblatt au groupe DvH Medien.
Clin d’œil au passé mouvementé de Berlin, sa version web a lancé en 2014 une newsletter sur l’actualité de la ville, baptisée Checkpoint. Elle est rédigée par le rédacteur en chef Lorenz Maroldt.