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En marche ! : le casse-tête des investitures pour les législatives

Les arbitrages en vue de l’élection des députés, en juin, s’annoncent douloureux et la situation potentiellement explosive.

Par  (Besançon, correspondant),  (Marseille, correspondant), ,  (Lille, correspondance),  (Rennes, correspondance),  (Toulouse, correspondance) et

Publié le 24 mars 2017 à 06h43, modifié le 24 mars 2017 à 13h05

Temps de Lecture 6 min.

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Réunion de la commission d’investiture présidée par Jean-Paul Delevoye au siège du mouvement En marche !, à Paris, le 25 février.

Cachez ces législatives que je ne saurais voir. Les yeux rivés sur l’élection présidentielle, Emmanuel Macron n’entend pas que sa campagne soit perturbée par la préparation du scrutin qui suivra cette échéance.

Porté par une dynamique qui lui permet d’engranger une flopée de ralliements, le leader d’En marche ! compte avant tout… sur lui-même : une image et des mots savamment dosés depuis des mois, pour coller au mieux à un scrutin ultra-personnalisé. La suite – « une majorité cohérente », espère-t-il – découlerait naturellement, par effet d’entraînement, de son éventuelle accession à l’Elysée.

Même dans cette hypothèse, l’affaire ne sera évidemment pas gagnée. Loin s’en faut. M. Macron ne l’a pas simplifiée en s’engageant à ce que les investitures qui seront délivrées respectent une double parité : autant d’hommes que de femmes, et de représentants de la société civile que d’élus.

Calmer les esprits

Si l’on y ajoute le subtil dosage qui devra refléter le positionnement « et de droite et de gauche » – et du centre – que revendique M. Macron, le cahier des charges est un casse-tête pour la commission d’investiture présidée par l’ex-UMP Jean-Paul Delevoye.

Alors qu’une centaine de noms devait être rendue publique avant la fin mars, M. Macron s’est résolu à différer de plusieurs semaines toute annonce en la matière. A charge désormais pour les cadres de son mouvement de calmer les esprits : « Personne ne peut se prévaloir d’une investiture En marche ! pour les législatives », prévient l’un des porte-parole du mouvement, Arnaud Leroy, député socialiste des Français de l’étranger.

« Nous y sommes très attentifs, ajoute-t-il. Dès qu’on nous rapporte que quelqu’un se dit candidat d’En marche !, monte une page Facebook ou autre, on lui envoie une lettre pour lui demander d’arrêter. Les gens peuvent se dire candidats à l’investiture mais rien d’autre. Les investitures sont gérées au niveau national, pas au niveau local, c’est Paris qui décide. Par ailleurs, il faut garder les gens mobilisés pour la présidentielle, chaque élection en son temps. »

Ces rappels à l’ordre ne seront pas superflus, tant ces « gens » sont nombreux et leur appétit aiguisé. Partout en France, des apprentis candidats piaffent d’impatience, des élus manœuvrent pour prendre la vague. Les ambitions s’affrontent, annonciatrices, parfois, de situations potentiellement explosives et d’arbitrages douloureux.

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