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Par Pierre Breteau et Eugénie Dumas
Pas une région de France métropole n’a été épargnée par la hausse du taux de chômage depuis la crise de 2008 ; au mieux, entre 2007 et 2016, une toute petite partie des « zones d’emploi » – cet espace géographique dans lequel les actifs résident et travaillent, comme le définit l’Insee – a vu ce taux stagner.
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En 2015, selon l’Observatoire des territoires, l’écart entre la région avec le plus fort taux d’emploi et celle avec le plus faible s’élève à 12,9 points de pourcentage. Une différence plus importante que chez nos voisins allemands (9 points), espagnols (10,8 points) ou britanniques (11,7 points).
Une géographie du chômage stable
Les régions – et les zones d’emploi – où le chômage est élevé « sont les mêmes depuis plusieurs décennies », explique l’Observatoire des territoires. En métropole, il s’agit du Nord-Est et du littoral languedocien, où l’on trouve notamment la zone d’emploi de Céret (Pyrénées-Orientales) – à la frontière franco-espagnole –, dont la hausse du chômage a atteint + 5 points en dix ans (de 10,9 % à 15,9 %), le record national.
Malgré une forme de stabilité dans les zones les plus fortement touchées par un taux de chômage élevé, certaines régions qui étaient déjà en en difficulté – en rouge ou rose sur la troisième carte ci-dessous – ont plus mal résisté que les autres à la crise de 2008. Ainsi, sur les 32 zones (sur 304) avec le plus fort taux de chômage en 2007, 26 occupaient « toujours la tête du classement en 2014 », indique l’Observatoire des territoires.
Naviguez entre les trois cartes et leurs 10 étapes en cliquant sur les boutons, sélectionnez une zone d’emploi pour afficher le détail.
(pour 2016, les chiffres sont ceux du premier trimestre)