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À l'initiative de l'étude Carbone 4, Geodis se penche sur les autoroutes électriques

Le 27 février dernier était publiée une étude sur les autoroutes électriques, commanditée par l’opérateur logistique Geodis et un consortium de grandes entreprises françaises au cabinet Carbone 4. Cette dernière a conclu à l’intérêt du développement de cette solution pour réduire les émissions de CO2 du transport de marchandises.

Publié le 23 mars 2017 - 09h30
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Aujourd’hui, le transport routier représente 30 % de la consommation d'énergie et des émissions de GES de la France. La moitié des émissions est due au transport de marchandises et plus particulièrement au transport routier qui représente 85 % des marchandises transportées. Des chiffres qui ont poussé l’opérateur logistique Geodis mais également Engie Ineo, EDF, Vinci Autoroutes et ATMB à commander une étude pour se pencher sur la question des autoroutes électriques soit à électrifier le transport de marchandises sur longue distance, sans recours au stockage massif d’électricité à bord. « La recherche d’alternatives au diesel et la réduction des impacts environnementaux est l’un de nos principaux axes de recherche. C’est pourquoi nous avons souhaité lancer cette étude. Notre rôle, en tant que leader dans notre secteur et partenaire de croissance de nos clients, est d’anticiper les mutations d’un environnement en constante évolution », déclare Philippe de Carné, directeur de l’innovation de Geodis.

 

L’étude baptisée Carbone 4 s’est ainsi intéressée à la possibilité de mettre en place une flotte de poids lourds hybrides qui fonctionneraient avec une alimentation électrique continue le long de l'autoroute : « Le système de distribution d’électricité serait installé le long de la voie la plus à droite dans le sens de circulation, tout en la laissant praticable pour la circulation des autres véhicules, notamment des poids lourds conventionnels. Les camions hybrides pourraient rouler avec leur moteur électrique sur l’autoroute, et avec leur moteur thermique pour effectuer les manœuvres (dépassement, entrée et sortie d’autoroute) ainsi que pour circuler en dehors de l’autoroute », explique Geodis. Ainsi, tout en ayant pour effet de réduire l'impact environnemental du transport routier de marchandises, ces autoroutes électriques pourraient permettre d’optimiser l’utilisation des infrastructures de transport existantes.

 

Pour évaluer la pertinence économique des projets d'autoroutes électriques, l’étude a notamment modélisé́ les deux principales parties prenantes concernées : une SPV (Special-Purpose Vehicle), société dédiée au projet qui construit et exploite l'infrastructure de distribution d'électricité le long de l’autoroute (indépendante, ou liée aux concessionnaires d’autoroutes) mais également les transporteurs routiers. Conclusion, selon l'étude, sur certains axes à fort trafic et pour des transporteurs dédiés à un trajet, la rentabilité de l’autoroute électrique est atteinte dans les conditions actuelles de marché mais elle note que « pour avoir un impact significatif sur les émissions de CO2 du transport, un soutien financier de 3 millions d’euros permettrait une réduction de 30 MtCO2 à un coût raisonnable. » 


Télécharger les résultats de l’étude Carbone 4.

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