Français de fraîche date et Palestinien de naissance, le jeune polémiste Waleed al-Husseini lance dans son dernier livre ("Une trahison française", Ring éditions) un cri de colère contre tout accommodement avec l'islamisme.
Voici un troublant regard porté sur la France. Un jeune regard où la douleur n'est pourtant pas exempte de tendresse.
Waleed al-Husseini croyait - et il croit encore - aux lumières du pays qui l'a accueilli après les épreuves subies en Cisjordanie pour « blasphème ». L'Autorité palestinienne, que seuls les Candide s'ingénient à croire laïque, l'avait jeté au cachot après avoir découvert le blog où l'adolescent revendiquait son athéisme. Il ne fut extrait de sa prison que sur intervention française. Il réussit enfin à gagner Amman, puis Paris, où il fonde le Conseil des ex-musulmans de France. Waleed a raconté son périple dans Blasphémateur (Grasset, 2015). Mais il ne s'attendait pas à la suite. A la métamorphose de sa société d'accueil, devenue aujourd'hui sa nouvelle patrie. Aux massacres djihadistes. Au bref sursaut. Puis aux hésitations, aux compromissions, à tout ce qui paralyse la volonté de penser librement. D'où ce livre où il veut démasquer « les collaborationnistes de l' islam radical ».