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Environnement

Les chocolatiers s'unissent contre la déforestation

Douze des plus importantes entreprises de la filière cacao travaillent sur un vaste programme commun pour mettre fin à la déforestation et à la dégradation des forêts dans la chaîne d'approvisionnement mondiale. Ce projet est une première dans ce secteur industriel. Des sociétés comme Nestlé, Olam, Ferrero, Mars ou encore Cémoi, ont annoncé qu'elles présenteraient ce programme en novembre à la COP 23. La Côte d'Ivoire et le Ghana, premiers producteurs de cacao dans le monde, en seront les premiers bénéficiaires. Les investissements s'élèveront à plusieurs centaines de millions de dollars et les industriels vont devoir trouver des partenaires financiers au sein de la communauté internationale pour les aider. Un enjeu de taille alors que la consommation mondiale annuelle de cacao s'élève à 3 millions de tonnes.

Une plantation de cacao en Côte d'Ivoire.
Une plantation de cacao en Côte d'Ivoire. AFP/ SIA KAMBOU
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Le plan d'action prévoit des investissements accrus pour améliorer la gestion de l'environnement et protéger les forêts. Un effort particulier est attendu pour augmenter le rendement des plantations et permettre de cultiver davantage sur des zones plus petites.

Richard Scobey préside la FMC, la Fondation mondiale du cacao, qui représente les plus grosses entreprises du secteur. « L'approvisionnement futur dépend d'une production plus durable en terme social et écologique. Si les petits producteurs n'obtiennent pas un revenu stable avec des plantations au rendement plus élevé, ils quitteront le secteur, analyse-t-il. Les entreprises ont aussi pris conscience qu'elles devaient contribuer à la lutte contre le changement climatique. Tout cela nécessite d'investir aujourd'hui. »

Selon l'organisation Mighty Earth, le taux de déforestation en Côte d'Ivoire et au Ghana est deux à trois fois plus élevé qu'ailleurs dans la région.

Etelle Higonnet est directrice de campagne. Elle attend plus des industriels. « La Côte d’Ivoire et le Ghana sont en pleine crise existentielle pour leurs forêts. On ne peut pas avoir des solutions à moitié, des solutions lentes, non, il faut avoir des solutions radicales et rapides, estime-t-elle. La demande grimpe de 2 à 5% chaque année. Le monde adore le chocolat. Tout le monde aime le chocolat ! Moi, j’aime le chocolat ! Les plus grandes compagnies s’en mettent plein les poches, elles ont bien assez d’argent pour protéger l’environnement et leurs travailleurs. »

La solution la plus efficace, selon elle : accorder aux forêts le statut juridique de parcs nationaux. Un statut qui protège beaucoup mieux contre les ravages de l'agrobusiness.

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