Le Monde le 28 mars à 10h18
Est-ce vraiment la pire situation humanitaire depuis la 2e Guerre mondiale???? Cela semble énorme...

-Yves
 
Cette crise se produit dans plusieurs pays en même temps. Autour du nord est du Nigeria, c'est l'ensemble du bassin du lac Tchad qui est déstabilisé par l'insurrection de Boko Haram depuis 2009. Plusieurs millions de personnes ont été déplacées. Dans la Corne de l'Afrique, outre la Somalie directement concernée par une nouvelle famine, l'Ethiopie est également durement frappée par la sécheresse. Au total 37 pays auront besoin d'assistance alimentaire en 2017 dont 28 en Afrique  
Suivez le live
SOMALIA. Somaliland. Borama. March 21, 2017. Dagan Qaalib, 4, sits with her mother and father at the malnutrition clinic in Borama hospital. She was admitted to the hospital at weight of 7.1 kilograms and is suffering from severe acute malnutrition. Somalia is on the edge of famine as drought conditions have left 6 million people in need of food aid throughout the country.

Retrouvez l’intégralité des contenus de notre journée spéciale sur la famine en Afrique et au Yémen

Relisez témoignages, analyses et questions évoquées dans notre live consacré à la pire crise humanitaire depuis 1945.

A la fin de février, l’ONU alertait sur le sort de 20 millions de personnes en Somalie, au Soudan du Sud, au Yémen et au Nigeria, menacées par la famine. Tout au long de la journée, retrouvez témoignages et analyses dans notre live, et posez vos questions à nos invités.

Réagissez
Voir la nouvelle actualité
Le Monde le 28 mars à 17h24
Cette journée spéciale sur la famine en Afrique et au Yémen est désormais terminée. Merci à tous de l'avoir suivie. Bonne soirée,
Le Monde le 28 mars à 17h23

Comment aider ? Les recommandations pratiques d' OCHA

Vous êtes nombreux pendant la journée à avoir posé la question sur comment participer au financement de l’aide à destination des pays touchés par la faim.

 

Pour les entreprises

Voici quelques recommandations pratiques données par OCHA (Bureau de coordination de affaires humanitaires), issues de leur guide en anglais. Vous pouvez contribuer par le biais de deux types de fonds :

 

Les Fonds de financement commun pour les pays (CBPF) sont dédiés à des pays spécifiques. Ces fonds sont ensuite alloués aux agences de l’ONU, aux ONG nationales et internationales,à la Croix rouge et au Croissant rouge. Si vous voulez participer aux fonds destinés au Nigeria, Soudan du Sud, Somalie et Yémen.

Nigeria: http://bit.ly/GiveToNigeria

South Sudan: http://bit.ly/GiveToSSudan

Somalia: http://bit.ly/GiveToSomalia

Yemen: bit.ly/GiveToYemen

Pour plus d’informations sur ces fonds, lire ici  (en anglais)

 

Le Fonds central pour les interventions d'urgence (CERF) est un fonds global qui fournit une réponse au début d’une crise ou quand des réponses aux crises ne sont pas suffisamment financées. Une contribution au CERF permet d’aider les personnes plus plus vulnérables, qui ont un besoin immédiat de nourriture, eau, abri, soins de santé... Les contributions sont possibles toute l’année de donateurs notamment du secteur privé.

 

Dons en nature ?

Les Nations unies encouragent à donner de l'argent plutôt que de faire des dons en nature.

 

Pour les particuliers 

L’OCHA recommande de se tourner vers les ONG internationales ou locales, plus habituées à gérer des dons modestes.

Par exemple : 

Action contre la faim

Care

Médecins sans frontières (MSF)  

Oxfam

 

Le Monde le 28 mars à 17h14
Sur « Le Monde.fr »
 
Trois questions à Rony Brauman  : 
 
L'ancien président de Médecins sans frontières, décrypte la complexité des situations qui ont mené aux crises alimentaires en cours en Afrique.
 
 
Le Monde le 28 mars à 17h00
 
Le Plumpy’Nut, une pâte à base d’arachide pour lutter contre la famine
 
En Normandie, la société Nutriset fabrique des produits nutritionnels utilisés dans les cas de malnutrition aiguë. Le Plumpy’Nut, qui signifie « noix dodue » ou « grassouillette », est le produit phare de la marque. Cet aliment, vendu entre 2,30 et 2,80 euros le kilo, doit son succès au fait qu’il est prêt à la consommation, facilement transportable et qu’il peut résister deux ans aux conditions climatiques africaines. Son goût sucré fait qu’il est apprécié par les enfants et il peut être administré directement par leurs mères, sans eau et donc sans risque d’infection ou d’erreur de dosage.
 
Le Monde le 28 mars à 16h52
Sur « Le Monde.fr »
 
En Ouganda, 100 000 réfugiés sud-soudanais bénéficient de transferts d’argent du PAM
 
 
Ce système développé par le Programme alimentaire mondial est moins coûteux que la distribution de nourriture et dynamise l’économie locale. « Lorsque vous distribuez de la nourriture aux réfugiés, ils ne reçoivent que 55 % du coût total qu’il a fallu pour la payer ou la transporter, justifie Jakko Valli responsable de programme au PAM . 
 
Dans le cas du transfert d’argent, cette proportion passe à 78 %. En moyenne, l’assistance en argent est 20 % moins chère que la distribution de nourriture. »
 
Le Monde le 28 mars à 16h44
Sur « Le Monde.fr »
En Gambie, l’espoir au bout du champ ?
 
A Chamen, de jeunes citadins tentent un retour à la terre. L’objectif est de développer une agriculture biologique et de freiner l’émigration.
 
Lle gouvernement, avec l’appui financier du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), a décidé de mettre en œuvre le modèle Songhaï, né au Bénin il y a trente ans et expérimenté depuis dans plusieurs pays, à l’instar du Nigeria et du Liberia. S’il réussit, il apportera à la fois un début de réponse au chômage massif des jeunes et à l’insuffisance de la production alimentaire. Car la Gambie importe près de la moitié de sa consommation. 
 
Le Monde le 28 mars à 16h41
Sur « Le Monde.fr »
 
En Ethiopie, le village qui ne craint plus la sécheresse ni l’exode, va toujours bien 

L'été dernier, notre contributrice en Ethiopie, Emeline Wuilbercq, s'est rendue à Abreha We Atsbeha, dans la région du Tigray, dans le nord du pays. Ce village de 5 000 habitants est devenu autosuffisant grâce à l'intelligence collective de ses habitants et à la détermination - un brin autoritaire - de son chef local, Abo Hawi.
 
Nous lui avons demandé des nouvelles de ce village qui ne craint plus la sécheresse. Joint par téléphone, Abo Hawi a expliqué que les activités d'élevage et d'irrigation avançaient "agressivement de façon améliorée". Rappelant que le paysage s'est transformé de manière "productive et durable", il est ravi de dire que son village "résiste" toujours à la sécheresse et au changement climatique... Et surtout de parler de toutes ces personnes qui lui rendent visite à Abreha We Atsbeha, venant d'Ethiopie et du monde entier. Même de Corée du Sud !
 
Le Monde le 28 mars à 16h35
Sur « Le Monde.fr »
 
Tayap, le village écologique qui crée des emplois verts au Cameroun
 
Une agriculture vivrière et des vergers écologiques ont été développés en agroforesterie pour lutter contre l’épuisement des terres.
 
Le Monde le 28 mars à 16h33
Des politiques de développement pour prévenir les crises alimentaires 
 
Les pays aujourd'hui confrontés aux risques de famine sont tous minés par les conflits. Mais ils ont d'autres points en commun : ce sont tous des pays très pauvres où la croissance démographique demeure forte, où les agricultures sont peu productives et les capacités de résistance aux chocs, limitées. 
 
Depuis quelques années, les appels d'urgence de l'ONU se doublent de demandes de financement pour des projets de développement à plus long terme, notamment dans le secteur agricole. Lors de la COP 21, en décembre 2015, un plan d'aide pour le lac Tchad a été adopté pour améliorer la résilience des populations à la dégradation des terres et aux chocs climatiques. 
Le Monde le 28 mars à 16h32
Sur « Le Monde.fr »
A Ainaibo, au Somaliland, rien n'a été préparé pour accueillir les déplacés. Ils y ont planté leurs tentes (des branches, des toiles en plastique et du tissu troué) sur un sol brûlant et dur comme de la pierre. L’eau à laquelle ils ont accès est épaisse et pleine de minéraux.
 
Said Ismail Jama, 80 ans, et ses fils dans une tente d’un camp de déplacés près d’Ainabo. Voir le portfolio : http://lemde.fr/2nd8jZ0 (Andrew Renneisen pour Le Monde).
 
Le Monde Afrique le 28 mars à 16h29
Bonjour, géologiquement parlant, est il possible de prendre les terres de Mr Bolloré en Afrique et d'en faire des champs afin d'endiguer cette famine ?

-Robin
 
Bonjour Robin, et merci de votre question... provocatrice ! D'abord, il n'est pas certain que ce soit une question géologique... Mais surtout, on peut éventuellement reprocher des choses au groupe Bolloré, mais pas de ne pas cultiver ses terres. Vous faites sans doute allusion aux plantations de palmiers et d'hévéas au Cameroun de deux sociétés, la Safacam et la Socapalm, qui appartiennent au groupe belge Socfin dont le groupe Bolloré est actionnaire à 38,8%. Les riverains et les travailleurs de ces plantations dénoncent parfois leurs conditions de vie et de travail. Mais au moins ces terres sont-elles valorisées. De plus, elles sont loin, géographiquement, des territoires frappés par la famine.
 
De fait, pour lutter contre la famine, et plus largement pour assurer la sécurité alimentaire d'un continent dont la population va doubler d'ici 2050, ce qu'il faut c'est mettre en valeur les terres arables non cultivées. L’Afrique dispose de 60 % des terres arables inexploitées au monde. C'est la priorité de nombreux acteurs, privés et publics, et qui buttent sur des obstacles comme les infrastructures de transport pour acheminer les cultures, et le manque de filières performantes pour commercialiser céréales, fruits et légumes, afin que les paysans africains puissent mieux vivre de leurs terres et mieux nourrir leur région.
Le Monde le 28 mars à 16h13
Vos questions
Pour MSF : dans quel pays est-il impossible d'intervenir en raison de l'insécurité ? Travaillez-vous avec les militaires et les rebelles?


-Delpele
 
Voici la réponse de MSF France :  
 
Pour que nos équipes puissent avoir accès aux populations et pour que des conditions minimum de sécurité puissent être assurées pour les patients et le personnel soignant, MSF négocie les conditions d’intervention pour continuer sa mission médicale humanitaire avec l’ensemble des autorités et des sujets armés, quels qu'ils soient.
 
De nombreux contextes nous imposent aujourd'hui d'adapter notre façon de travailler au contexte. C'est le cas par exemple en Syrie, où dans les zones où il n'a pas été possible de négocier un accès avec les parties au conflit, nous soutenons à distance des structures médicales existantes.
 
Dans certains cas, MSF a également choisi de se retirer d'un pays en raison du manque de conditions de sécurité minimum. En Somalie par exemple, alors que nous étions présent en continue dans le pays depuis 1991, nous avons dû fermer tous nos programmes en août 2013 à la suite d’agressions extrêmement graves sur les équipes.
 
Le Monde le 28 mars à 16h12
Sur « Le Monde.fr »
Entretien : Il n'y a pas de lien entre famine et départs migratoires vers l'Europe 
 

Le démographe de l’INED Chris Beauchemin réfute le lien entre famine et départ migratoire vers l’Europe, au regard de l’histoire récente de l’Afrique, tout en rappelant que cette crainte rend « acceptable » l’aide au développement.

 

Il explique que la progression de l’immigration africaine en Europe ces dernières décennies n’est pas due aux famines mais est plutôt corrélée au développement des pays africains. En réalité, c’est lorsque les pays se développent que les flux de départ s’accélèrent. Par ailleurs, les travaux scientifiques qu’on a menés en Afrique, notamment sur les effets des sécheresses au Sahel dans les années 1970 et 1980, montrent que les migrations liées aux aléas climatiques sont de courte distance et de courte durée.

 

 Lorsqu’elles migrent, les populations affectées par la sécheresse adoptent des stratégies temporaires d’adaptation. Elles ne partent pas au bout du monde.”
 
 
 
Le Monde le 28 mars à 16h09
Vos questions
Sur la carte, on voit que la situation est difficile en Ethiopie. Pourquoi ce pays n'est concerné par aucun appel à dons ?


-Anna
 
La réponse d'OCHA :  
  • Il existe un appel pour l’Ethiopie également (https://tinyurl.com/ms3bxfx) qui vise à aider 5.6 millions de personnes en situation de crise. Cet appel est toutefois légèrement différent car c’est un appel lancé par le gouvernement éthiopien (et non pas par l'ONU) en collaboration avec les partenaires humanitaires. Cet appel requiert 873 millions d’euros pour 2017. Seuls 7,4% de cette somme sont actuellement financés.
 
  • D’autres pays dans cette région, comme le Soudan, le Tchad, ou le Kenya, ont également des plans de réponse humanitaire, lancés par l’ONU. En ce moment, nous essayons d’attirer l’attention sur les quatre pays qui sont menacés par la famine, mais cela ne doit pas nous faire oublier les autres pays où les populations survivent difficilement.
 
 
Le Monde le 28 mars à 16h07
Vos questions
La presse va-t-elle se rendre au Soudan du Sud, où la famille semble frapper le plus fort ? Les travailleurs humanitaires ont-ils toujours accès aux zones reculées du pays?

-Philippe
 
Bonjour Philippe, il est très difficile d'obtenir un visa et l'accès au nord du pays où l'état de famine a été déclaré reste dépendant des affrontements sur le terrain. Ces derniers jours, les humanitaires ont été la cible d'attaques répétées. Dimanche, six membres d'une ONG américaine travaillant avec l'UNICEF ont été tués.  Le gouvernement de Juba a par ailleurs annoncé une très forte augmentation de la taxe sur les permis de travail étranger. A 10 000 dollars le permis, les humanitaires ont soit le choix de penser qu'ils ne sont pas les bienvenus, soit que le gouvernement veut les racketter.   
 
 
Le Monde le 28 mars à 16h05
Sur « Le Monde.fr »
Jérôme Jarre, un Français installé aux Etats-Unis et star des réseaux sociaux, a réuni en un tweet 2,5 millions de dollars 
 
Le Youtubeur de 26 ans a publié un tweet pour dire sa révolte devant la famine dans la Corne de l’Afrique. Une semaine plus tard, il est sur place avec 60 tonnes d’aide.
 
Le Monde le 28 mars à 16h01
Une photo prise la semaine dernière au Somaliland 
 
Une réserve d’eau, destinée à l’usage de 60 familles, est réapprovisionnée par un camion de l’association Save The Children, près du village de Beer, le 23 mars (Andrew Renneisen pour Le Monde).
Le Monde le 28 mars à 15h58
Vos questions
Pourriez vous faire une vidéo explicative type cartographique sur les zones touchées, les déplacements de populations, et les groupuscules politiques opérant dans ces regions qui pourraient créer des tensions? Merci!

-Claire
 Bonjour, 
 
Nous avons publié ce matin cette vidéo avec des infographies. 
 

Quand les conflits conduisent à la famine

Le Monde.frInfographie animée des zones où sévit la crise alimentaire.
Le Monde le 28 mars à 15h54

Dans le sud de Madagascar, touché par la sécheresse puis un cyclone, les distributions de vivre se poursuivent

 

  • Fin 2016, le sud de Madagascar était touché par une sécheresse qui menaçait 1,4 million d’habitants. Après trois années déjà difficiles, la situation était inquiétante puisque près de 850 000 personnes était en situation de grave insécurité alimentaire dans le sud de ce pays où 92% de la population vit sous le seuil de pauvreté.

 

  • Puis, un déluge a ravagé le sud de Madagascar, où le 18 janvier à Tuléar (sud-ouest), 1 200 personnes se sont noyées. C’est ensuite le cyclone Enawo qui a traversé la Grande Ile du nord au sud, entre le 7 et le 9 mars, faisant 51 victimes et provoquant la destruction de plus de 30% de la récolte de vanille dont le pays est le premier producteur mondial.

 

  • Le Programme alimentaire mondial (PAM) continue donc des distributions gratuites de vivres à travers le sud et dans les districts où les marchés sont fonctionnels, les transferts monétaires par téléphonie mobile permettent notamment d’améliorer le quotidien des familles.
 
 
Le Monde le 28 mars à 15h49
Vos questions
le changement climatique....... au nord du Canada il fait moins 30! ne croyez vous pas qu'il y a beaucoup de mensonges concernant le domaine de la météorologie?

-romain78
Bonjour,
Le réchauffement n'empêche pas qu'il fasse encore très froid dans certaines régions du globe. Cela continuera à être le cas pendant de nombreuses décennies. Il y a en effet beaucoup de mensonges circulant sur la question climatique, mais ces mensonges visent généralement à minimiser le problème plutôt qu'à en exagérer les conséquences actuelles et futures.
Stéphane Foucart, journaliste au service Planète
Voir plus

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.