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Un groupuscule néo-nazi en procès à Amiens

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Dix-huit personnes liées à l'extrême droite sont jugées pendant quatre jours à Amiens pour une impressionnante liste de délits : agressions, violences, vols, incendies et séquestrations. Le procès dure quatre jours.

L'arrivée de Serge Ayoub et de son avocat au procès à Amiens des 18 membres ou sympathisants du groupuscule néo-nazi WWW
L'arrivée de Serge Ayoub et de son avocat au procès à Amiens des 18 membres ou sympathisants du groupuscule néo-nazi WWW © Maxppp -

Des violences, des vols, des séquestrations, des incendies, des cambriolages, et même une tentative de meurtre pour certains d'entre eux : dix-huit personnes, membres ou sympathisants du groupuscule néo-nazi WWK ("White Wolves Klan"), parmi lesquels le sulfureux Serge Ayoub, sont jugées à partir de ce lundi devant le tribunal correctionnel d’Amiens.

35 infractions au total

Les dix-huit prévenus devront s'expliquer pendant quatre jours sur les faits qui leur sont reprochés, soit 35 infractions au total. Un seul comparaît détenu pendant le procès. L'homme est considéré comme le leader. Il est incarcéré depuis mars 2015. Il était donc en prison au moment où les membres du groupe ont été interpellés dans le secteur de Ham, Chauny et Compiègne.

L'individu serait sous la coupe de Serge Ayoub, qui comparaît aussi dans cette affaire. Il est le leader du groupe d'extrême droite Jeunesse nationaliste révolutionnaire et du mouvement Troisième Voie, dissous en juillet 2013 après le décès de Clément Méric, jeune militant antifasciste, tué au cours d'une rixe à Paris le 5 juin 2013.

De son côté, Serge Ayoub est accusé de complicité de tentative de meurtre et de violence au cours d'une soirée de décembre 2012 dans un garage à Estrée Mons près de Péronne qui a dégénéré, coups de couteaux à la clé.

Autre fait marquant du groupuscule ce soir de janvier 2014, une expédition punitive contre un membre du clan qui cherchait à en partir. L'homme a été tabassé à coup de batte de baseball. Certains chuchotent que le commanditaire s'appelle Ayoub, mais il n'est pas poursuivi pour cela pendant ce procès.

La salle d'assises réquisitionnée

Au vue de la complexité de ce dossier et pour pouvoir accueillir la quinzaine de parties civiles et les quarante victimes, il a fallu une salle plus grande. Le procès se déroule dans la salle des assises. Une accréditation est nécessaire pour les journalistes

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