Le départ du Royaume-Uni de l’Union européenne n’est pas une mauvaise nouvelle pour tout le monde. Outre ceux qui ont voté pour le Brexit lors du référendum du 24 juin dernier, une autre catégorie de la population a de quoi se réjouir : les étudiants et les professeurs en droit, notamment en droit européen. “Le Brexit représente peut-être un problème politique pour le gouvernement et une inquiétude pour les universités britanniques, qui craignent d’attirer moins d’étudiants et d’enseignants étrangers. Mais pour certains universitaires, c’est une opportunité professionnelle”, note le Financial Times à Londres. Quant aux étudiants, ils se rendent compte que leurs connaissances en droit européen les rendront beaucoup plus facilement employables et qu’ils pourront les monnayer. C’est la logique qui prévaut sur de nombreux campus américains et anglais. Par ailleurs, Simon Collinson, président de l’association des écoles de commerce, remarque qu’
en enseignant les implications pratiques du Brexit, les universitaires pourront redevenir légitimes dans le débat sur les affaires et la société”.
Enfin, il ajoute que “les établissements britanniques sont bien placés pour enseigner des points spécifiques rendus particulièrement actuels par le Brexit, comme les techniques de négociations. Pour autant, cela n’éliminera pas les problèmes qui attendent le secteur de l’éducation supérieure en raison du départ du Royaume-Uni de l’UE.”
Fondé en 1888 sous le nom de London Financial Guide, un journal de quatre pages destiné “aux investisseurs honnêtes et aux courtiers respectables”, le Financial Times est aujourd’hui le quotidien financier et économique de référence en Europe. Il n’y a pas une institution financière ou banque digne de ce nom qui ne reçoive un exemplaire de ce journal britannique immédiatement reconnaissable à son papier rose saumon.
Racheté par le groupe japonais Nikkei en 2015, le “journal de la City” voit son nombre d’abonnés à l’édition papier s’éroder peu à peu, mais a dépassé 1 million d’abonnés numériques en 2022. Plus de la moitié de l’ensemble de ses abonnés résident hors du Royaume-Uni.
Plus de 600 journalistes répartis dans plus de 40 pays collaborent au titre.