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Ça se passe en Europe : à Florence, un premier G7 de la culture pour sauvegarder les patrimoines de l’Humanité

Déjà promoteur des "casques bleus culturels", Rome veut profiter de ce G7 inédit pour renforcer la lutte contre le trafic de biens artistiques et archéologiques.

Par Olivier Tosseri

Publié le 30 mars 2017 à 05:41

C’est une première dans l’histoire du G7. Ce jeudi et ce vendredi, les ministres de la Culture des Etats-Unis, du Japon, de l’Allemagne, de la France, du Royaume-Uni, du Canada et de l’Italie se retrouvent à Florence. Deux mois avant l’ouverture du sommet de Taormina en Sicile, Dario Franceschini a décidé de réunir ses homologues au Palazzo Pitti et au Palazzo Vecchio dans l’une des villes synonyme de richesses culturelles dans le monde entier. Au cœur des discussions : la culture comme facteur de développement et instrument de dialogue entre les peuples, mais aussi la protection du patrimoine et la lutte contre le trafic de biens artistiques et archéologiques.

A l'origine des "casques bleus culturels" de l’Unesco

Autant de dossiers sur lesquels l’Italie est en pointe. Elle a fait approuver par l’Unesco pour préserver le patrimoine mondial des conflits et des catastrophes naturelles. Deux bustes antiques partiellement détruits par Daesh lors de la prise de Palmyre en Syrie, ont ainsi été restaurés le mois dernier à Rome grâce à de nouvelles technologies dont une imprimante 3D. "Une fois la ville libérée, il y aura un grand engagement de reconstruction dans lequel nous espérons que toute la communauté scientifique internationale sera impliquée", a déclaré Dario Franceschini.

Expertise ancienne

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Il sait que son pays peut s’enorgueillir d’une action et d’une expertise déjà anciennes en la matière. Le commandement des carabiniers pour la protection du patrimoine culturel (TPC) a été fondé en 1969. Il a permis de retrouver de nombreuses œuvres dérobées par les différentes organisations criminelles et a noué de nombreuses coopérations à travers le monde. De 2003 à 2006, les carabiniers de la TPC ont ainsi aidé les archéologues irakiens à établir une carte des sites de leur pays et à reconstituer les collections du musée de Bagdad. Mais beaucoup reste à faire puisque l’art est aujourd’hui le premier canal de recyclage de l’argent sale et le troisième trafic le plus important au monde, après ceux de la drogue et des armes.

Dans les territoires sous contrôle de Daesh, le pillage des sites archéologiques a même été industrialisé et institutionnaliséavec le prélèvement d’une taxe sur les fouilles avant d’inonder le marché noir de ces marchandises. D’après l’Unesco, le trafic mondial de vestiges antiques s’élevait l’an dernier à environ 7 milliards d’euros.

Première franco-italienne

Une situation qui a poussé la Franceet l’Italie à présenter, le 24 mars devant le Conseil de sécurité des Nations Unies, un projet de résolution sur la protection du patrimoine culturel en situation de conflit armé. Pour la première fois, une résolution était entièrement consacrée à la protection du patrimoine dans les zones de conflit, sans limitation géographique et pour tous types de menaces confondus (destruction, vol et pillage, trafic). Le G7 de la culture de Florence s’inscrit dans cette logique, celle de préserver la mémoire de l’Humanité pour garantir son futur.

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