Âgée de 105 ans, cette Indienne a passé sa vie à planter et entretenir des arbres

Aujourd’hui âgée de 105 ans, Saalumarada Thimmakka est surnommée la « Mère des arbres » dans son village du sud de l’Inde. Et pour cause, la centenaire et son défunt mari ont passé une grande partie de leur vie à planter et entretenir plus de 300 arbres sur la route qui mène au village. 

Ne pas être en mesure de donner la vie à des enfants est un traumatisme pour de nombreuses femmes. Dans certaines sociétés rurales d’Inde, l’infertilité peut même être perçue comme un déshonneur et certaines femmes peuvent être rejetées. Après 25 ans de mariage, Saalumarada Thimmakka et son mari Sri Bikkala Chikkayya n’ont jamais réussi à procréer. Une situation qu’ils ont finalement accueillie avec philosophie.

Tous deux issus de familles pauvres, ils ont enchaîné les petits travaux à la ferme, labourant des terres et taillant des pierres. Puisqu’ils ne pouvaient pas avoir d’enfants, c’est d’une tout autre manière qu’ils ont décidé de donner la vie : en plantant des arbres. « C’était mon destin de ne pas avoir d’enfants. En conséquence, nous avons décidé de planter des arbres, de les élever et d’être l’objet de bénédictions. Nous avons traité les arbres comme nos enfants » déclarait récemment la centenaire à CNN.

Une idée qui sonnait comme un véritable défi puisque cette région de l’Inde est particulièrement aride. Au total, c’est 384 arbres que le couple est parvenu à planter et à entretenir le long des quatre kilomètres qui séparent les villages de Hulikal et Kudur. Tous sont des figuiers des banians, une espèce caractéristique de l’Inde. En 1996, lorsque son mari est décédé, Saalumarada Thimmakka a continué le travail. « Je suis très heureuse de voir tous mes enfants. Nous avons soigné les arbres avec amour et je suis heureuse et fière », déclare-t-elle.

Celle qui est désormais soutenue dans cet héritage par une fondation de sensibilisation du public à la question environnementale livre un dernier message plein de bon sens : « J’ai une suggestion à faire à tout le monde : nous sommes nés en tant qu’êtres humains et nous mourrons en tant que tels, mais pour vivre nous devons préserver la nature. Nous ne pouvons pas vivre sans l’environnement ».