À l’âge de pierre, les singes et les hommes entretenaient des relations autrement plus étroites qu’aujourd’hui. Un peu trop peut-être… C’est le propos d’une étude menée par le Docteur Sébastien Calvignac-Spencer, de l’institut Robert Koch en Allemagne, et publiée dans Molecular Biology and Evolution. Aujourd’hui, on sait que les chimpanzés peuvent utiliser des objets, tailler des pierres, vivre dans des groupes sociaux, et ils ont même été observés en train de procéder à ce qui ressemble à un rite funéraire. À présent, l’étude génétique semble prouver que les humains et les chimpanzés étaient suffisamment proches pour se transmettre de l’herpès, par voie orale ou génitale. On aurait chopé le virus pour la première fois du fait de notre proximité avec les chimpanzés. Selon le Docteur Calvignac-Spencer, il subsiste une zone d’ombre dans cette théorie : c’est la façon dont le virus a réussi à se propager depuis les chimpanzés jusqu’aux êtres humains. Il est possible que l’herpès se soit transmis par les fluides corporels laissés sur des fruits à moitié consommés. Les êtres humains ont peut-être également découpé et mangé des chimpanzés déjà infectés. Ce qui explique difficilement l’origine de l’herpès génital. Les chercheurs ont également découvert que les deux types d’herpès, oral et génital, partageaient le même ancêtre. L’herpès génital (HSV 2) serait une évolution de l’herpès oral (HSV 1). C’est la piste explorée par les chercheurs pour expliquer cette transmission gênante. On aurait bien une autre explication, mais on va s’abstenir de la suggérer aux chercheurs et les laisser faire leur travail. On mangeait les mêmes fruits, c’est tout. Source : Molecular Biology and Evolution