Le financement de la reconstruction de la Syrie après le conflit est le thème principal de la rencontre internationale qui se tient à Luxembourg du 4 au 5 avril. Toutefois, les chefs de la diplomatie de l’Union européenne estiment qu’avant toute chose le processus de négociation pour trouver une issue à la guerre en Syrie devrait passer sous l’égide des Nations unies.

En effet, les pourparlers initiés par Moscou entre le régime et l’opposition sont au point mort et “les chefs de la diplomatie de l’Union européenne ont rappelé à Luxembourg qu’à leurs yeux Bachar El-Assad ne pouvait rester au pouvoir à l’issue de la transition politique qu’ils appellent de leurs vœux”, souligne L’Orient-Le Jour.

Une politique européenne commune

Toutefois, “la déroute militaire des forces rebelles a rendu la politique européenne anti-Assad assez inopérante”, alors que les États-Unis ont pour leur part annoncé la semaine dernière qu’ils ne faisaient plus du départ de M. Assad leur priorité en Syrie, rappelle le quotidien beyrouthin. Pour s’adapter à cette nouvelle donne, les Européens “s’accordent sur le fait que la question de la reconstruction est ‘le ticket des Européens’ pour revenir dans le jeu. Mais ils considèrent que l’Europe doit fixer ses conditions, ses lignes rouges, avant d’utiliser ce levier.”

Pour L’Orient-Le Jour, “le deal est assez simple : pas de participation à la reconstruction sans transition politique. Autrement dit, les Européens refusent, pour l’instant, de financer la reconstruction de la Syrie des Assad.” À leurs yeux, il s’agirait plutôt d’agir sur le processus qui doit aboutir au départ du régime de Damas. Reste à définir une politique européenne commune sur la Syrie. Et le quotidien de conclure : “Mieux vaut trop tard que jamais…”