Pour les Français, un Président doit d'abord être honnête et intègre
D'après un sondage Ipsos, l'honnêteté et la probité sont les premières qualités requises du locataire de l'Elysée.
Par Les Echos
Pour 60% des Français, l’honnêteté et la probité sont les qualités premières qu’un président de la République doit avoir, révèle un sondage Ipsos-Sopra Steria pour France TV et Radio France. Pour environ un tiers d'entre eux (34%), c'est la détermination qui prime et, pour un quart, la capacité à bien s’entourer.
Une analyse plus fine permet de conclure que c'est surtout lorsque les politiques se situent à gauche de l'échiquier politique que l'honnêteté est citée comme l'une des qualités requises les plus importantes. Ainsi, 86% de ceux qui, au premier tour, ont l’intention de voter pour Benoît Hamon et 83% de ceux qui pensent voter pour Jean-Luc Mélenchon privilégient ce trait de caractère, contre 19% parmi l'électorat potentiel de François Fillon. Pour ceux qui envisagent de voter pour ce dernier, c'est la détermination qui est mise en avant (69%, soit 35 points de plus que pour l'ensemble des Français).
Toujours d'après ce même sondage, 47% des Français considèrent que le thème de la transparence et de la moralisation de la vie politique doit occuper une place prioritaire dans la campagne (60% pour l'électorat de Jean-Luc Mélenchon et 56% pour celui de Benoît Hamon), 44% une place importante et seulement 9% une place secondaire (21% des personnes ayant l'intention d'aller voter pour François Fillon).
Confiance générale dans la justice
Par ailleurs, un peu plus d'un Français sur deux déclare faire majoritairement confiance à la justice pour garantir la transparence et la moralisation de la vie politique (57%), ainsi qu'à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (51%). En revanche, seuls 33% jugent l'action de cette dernière efficace en ce qui concerne le contrôle du patrimoine des responsables publics, et 27% concernant la prévention des conflits d'intérêts (27%).
Enfin, les Français considèrent que la plupart des hommes et femmes politiques sont corrompus (74%) et agissent principalement pour leurs intérêts personnels (85%). Des résultats peu étonnants au vu des affaires révélées tout au long de la campagne présidentielle : les soupçons d'emplois fictifs de la famille Fillon , les cas des assistants parlementaires du Front national .
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Source AFP