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Jean-Luc Mélenchon : 200 milliards de dépenses supplémentaires

Le candidat de La France insoumise est prêt à ouvrir les vannes de la dépense publique. Et à relever les impôts de 85 milliards !

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Par Alain Ruello

Publié le 7 avr. 2017 à 01:01

Mi-février, lorsqu'il s'était lancé avec les experts de La France insoumise dans un long exercice de chiffrage de son programme, Jean-Luc Mélenchon avait prévenu : « Je ne suis pas candidat [pour] être ministre des Finances », promettant au passage un « choc » d'activité de nature à faire baisser l'endettement. L'institut Montaigne, qui a appliqué sa grille de calcul, lui donne raison, mais uniquement sur la première partie de sa déclaration...

Le think tank chiffre à 208 milliards d'euros le montant des dépenses nouvelles. Et encore, prévient-il, ce montant pourrait être sous-estimé, en raison de mesures non chiffrées à ce stade ou qui pourraient exploser, comme l'embauche par l'administration des chômeurs de longue durée. Le gros de ces dépenses nouvelles -132 milliards - va aux ménages via, notamment, le retour de l'âge légal de départ à la retraite à 60 ans avec 40 années de cotisation. Les mesures de lutte contre la pauvreté sont évaluées à 32 milliards, celles liées à l'emploi ou à la santé à un peu moins de 20 milliards chacune. La sphère publique n'est pas oubliée puisque ses moyens augmenteraient de 51,5 milliards, plus de la moitié pour la revalorisation des salaires. Le troisième réceptacle du « choc » des dépenses concerne l'économie (24,5 milliards), dont les deux tiers pour le « grand emprunt » pour le logement, l'écologie ou les infrastructures (16 milliards par an). Le candidat est en revanche très avare en économies : 8 milliards seulement, à trouver avec la fin des subventions à l'école privée ou au passage de l'opération Sentinelle à la police.

Mais il prévoit des hausses d'impôts massives. L'institut les chiffre à 85,5 milliards, un montant supérieur aux hausses d'impôts cumulées des quinquennats Hollande et Sarkozy ! Cela passe par la suppression du Cice (41 milliards), la hausse de l'impôt sur le revenu (30 milliards), une taxe sur les transactions financières (9 milliards), etc. Et encore l'Institut se dit incapable de chiffrer d'autres hausses, comme la taxation de tous les Français, même résidents à l'étranger. Côté baisses de prélèvements, le total atteint 7 milliards, dont 4 milliards pour l'annulation des dernières hausses de TVA.

Alain Ruello

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