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À Pékin, dénoncer un espion rapporte désormais jusqu'à 68.000 euros

Depuis ce lundi, Pékin promet de récompenser les Chinois qui aideront à mettre au jour des espions étrangers.

Par Claude Fouquet

Publié le 10 avr. 2017 à 13:04

Alors que pour la deuxième année consécutive la Chine s'apprête à marquer, le 15 avril prochain, sa "journée de sensibilisation à la Sécurité nationale", Pékin a décidé d'accentuer ses efforts pour lutter contre l'espionnage. Depuis ce lundi en effet, les autorités chinoises promettent de payer jusqu'à 500.000 yuans (un peu plus de 68.000 euros) aux Chinois qui dénonceront une activité d'espionnage.

Une initiative motivée, selon les autorités de Pékin, par le fait que la capitale chinoise serait la première cible des espions et des agences de renseignements étrangères qui souhaitent mener des opérations "d'infiltration, de destruction et de vol" dans le pays.

Trois tranches de récompenses

La somme sera versée si la dénonciation "s'avère utile", précise la police qui prévient que les auteurs de fausses informations seront punis. Trois niveaux de récompenses ont été définis : les informations les plus utiles pourront ainsi rapporte de 100.000 à 500.000 yuans.

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Mais deux autres tranches (de 10.000 à 50.000 yuans et de 50.000 à 100.000 yuans) sont également prévues, en fonction de la sensibilité des informations apportées. De sommes rondelettes dans une ville où le salaire moyen est plus proche de 85.000 yuans par an.

"Les citoyens jouent un rôle important dans les enquêtes pour espionnage", explique la police de Pékin sur son site internet où elle invite les candidats informateurs à se manifester via un numéro spécial, par courrier ou en se déplaçant en personne. Et pour tenter un peu plus les candidats, elle précise que les informateurs pourront choisir de demeurer anonymes et obtenir une protection policière s'ils le souhaitent.

En 2016, Pékin mettait en garde contre les romances avec des étrangers

Ce n'est pas la première fois que Pékin s'attaque officiellement aux espions. Il y a tout juste un an, en avril 2016, les autorités chinoises avaient lancé une campagne de prévention plus particulièrement destinée à mettre en garde les Chinois qui fréquentaient et sortaient avec des Occidentaux, et plus particulièrement les jeunes Chinoises. Et c'est à cette occasion que Pékin avait mis en place un numéro de téléphone spécial.

Cette campagne, baptisée "Amour dangereux", avait notamment pris la forme d'une bande dessinée diffusée sous forme d'affiche. En 16 images, celle raconte l’histoire d’une jeune fonctionnaire d’État chinoise qui commence à fréquenter un espion occidental prétendant être un universitaire invité.

Dans cette histoire, la jeune femme, surnommée " Xiao Li " ou "petite Li ", aidait inconsciemment l’espion (dénommé "David") dans son travail en lui fournissant des documents "sensibles".

Après avoir refusé dans un premier temps, elle finissait par céder lorsque l'espion lui expliquait qu'il avait besoin de ces informations pour ses recherches. Et finalement se retrouvait en pleurs devant des policiers.

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