Des élus européens appellent à une adhésion rapide de l’Écosse

Jean-Claude Juncker et Nicola Sturgeon [European Union]

Un groupe de 50 députés et eurodéputés soutiennent l’indépendance de l’Écosse dans une lettre ouverte appelant à une transition « rapide, ordonnée et harmonieuse » vers une pleine adhésion à l’UE.

Un groupe multipartite – incluant des eurodéputés et députés allemands, français, italiens, espagnols, belges, portugais, suédois, grecs, hongrois et maltais – a affirmé que l’Écosse serait la bienvenue en tant que membre à part entière de l’UE si le pays rompait avec le Royaume-Uni après le Brexit.

Le groupe de responsables européens comprend l’eurodéputé allemand Reinhard Hans Butikofer (Verts), l’eurodéputée maltaise Miriam Dalli, le député grec Giorgos Dimaras, et l’eurodéputée slovène (S&D), Tanja Fajon, entre autres. Ils reconnaissent également « ne pas pouvoir dire à l’Écosse quel chemin emprunter ».

Vote sur l’indépendance

Le 13 mars dernier, le gouvernement écossais a annoncé ses projets pour un nouveau vote sur l’indépendance. Nicola Sturgeon a donc l’intention d’organiser un nouveau référendum pour savoir si l’Écosse devrait suivre le Royaume-Uni dans sa sortie de l’UE ou former son propre pays.

L’Écosse s’achemine vers un nouveau référendum à la veille du Brexit

Alors que Londres doit déclencher la procédure du Brexit le 29 mars, les députés écossais vont donner leur feu vert à un nouveau référendum d’indépendance en Écosse, susceptible de dynamiter le Royaume-Uni.

Les députés et eurodéputés écrivent dans la lettre que « la démocratie et le respect mutuel sont au cœur du projet européen. Par conséquent, le vote d’une petite majorité en faveur du Brexit nous attriste, mais nous respectons cette décision démocratique des citoyens britanniques. »

« Nous reconnaissons toutefois que ce n’était pas votre choix et que l’Écosse s’est fermement opposée à une sortie de l’UE […] Le peuple écossais doit décider à lui seul de la question de l’avenir constitutionnel de l’Écosse et de ses relations avec le Royaume-Uni et l’UE […] Ce n’est pas à nous de dire quel chemin doit emprunter l’Écosse. »

L’année dernière, 62 % des Écossais ont voté pour rester dans l’UE. Ces derniers événements surviennent une semaine après que le ministre espagnol des Affaires étrangères a annoncé qu’il ne bloquerait pas une tentative de l’Écosse d’adhérer à l’UE.

L'Espagne assouplit sa position sur l'indépendance écossaise

L’Espagne a assoupli sa position sur un éventuel référendum d’indépendance de l’Écosse qui ne souhaite pas être entraînée hors de l’Union européenne à l’occasion du Brexit.

« Il y a énormément de bonne volonté à travers le continent envers les aspirations européennes de l’Écosse. L’indépendance est le seul moyen de garantir un avenir européen à l’Écosse », a indiqué Ross Greer, qui est à l’origine de la lettre avec l’écologiste allemand Terry Reintke.

Gouvernement de Westminster

« La seule chose qui entrave la volonté de l’Écosse de forger des liens avec l’Europe est le gouvernement de Westminster. Notre parlement a voté pour donner au peuple le choix de leur propre avenir et aucun gouvernement conservateur à Westminster ne devrait se mettre en travers de ce chemin. »

Le mois dernier, la Première ministre britannique, Theresa May, a exhorté l’Écosse à ne pas choisir l’indépendance, alors qu’elle tentait en même temps de régler une crise politique en Irlande du Nord dans les derniers jours effrénés avant le lancement du Brexit.

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