Attentat au Musée juif: L'enquête bouclée, malgré un suspect non identifié

AFP

L'enquête sur l'attentat au Musée juif de Bruxelles qui avait fait en mai 2014 quatre morts, considéré comme le premier sur le sol européen par un membre présumé du groupe Etat islamique, le Français Meddhi Nemmouche, est bouclée, a indiqué mercredi le parquet fédéral belge.

La juge d'instruction bruxelloise a rédigé son rapport d'enquête après trois années d'instruction et l'a envoyé au parquet fédéral, a précisé à l'AFP un porte-parole du parquet, confirmant une information du quotidien belge La Dernière Heure.

L'enquête n'a pas permis d'identifier un homme figurant sur les images d'une caméra de surveillance montrant un individu marchant au côté de Nemmouche à proximité de la gare du Nord de Bruxelles une semaine après l'attaque et à la veille de son départ pour la France.

Le procureur fédéral doit à présent dresser son réquisitoire de renvoi, qui sera examiné par la chambre du conseil. C'est cette juridiction d'instruction qui décidera dans les prochains mois si Meddhi Nemmouche et ses deux complices présumés, les Français Nacer Bendrer et Mounir Attalah, doivent être renvoyés devant une cour d'assises ou devant un tribunal correctionnel.

Le procès pourrait se dérouler à Bruxelles en 2018, selon le parquet fédéral.

Mehdi Nemmouche, qui était allé combattre en Syrie dans les rangs des jihadistes, avait été interpellé à la descente d'un car en provenance de Bruxelles à Marseille (sud-est de la France) le 30 mai 2014.

Extradé deux mois plus tard en Belgique, il a été inculpé pour "assassinat dans un contexte terroriste" et est depuis lors incarcéré. Il reconnaît avoir "joué un rôle" dans l'attaque mais nie avoir été présent au Musée, selon son avocat, Sébastien Courtoy.

Un couple de touristes israéliens, une bénévole française et un jeune employé avaient été abattus de sang-froid lors de l'attaque perpétrée en plein jour dans l'entrée du musée.

Nacer Bendrer avait été en contact avec Mehdi Nemmouche quelques temps avant les faits. Interpellé à Marseille dans le sud de la France le 9 décembre 2014, il a fait deux années de détention provisoire en Belgique avant d'être libéré sous caution et placé sous contrôle judiciaire en France. Il nie avoir apporté la moindre aide à Nemmouche.

M. Bendrer avait laissé entendre qu'un autre Français, Mounir Attalah, aurait pu jouer un rôle dans la fourniture d'armes à Nemmouche. M Attalah, qui se déclare "innocent à 100%", a été inculpé en tant qu'auteur, coauteur ou complice de l'attentat. Il a également été remis en liberté conditionnelle.


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