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Présidentielle : qu'est-ce que Filteris, l'étude qui qualifie Fillon au 2nd tour ?

DÉCRYPTAGE - Si l'on en croit les résultats quotidiens publiés par l'entreprise canadienne, Marine Le Pen et François Fillon se qualifieraient pour le second tour de la présidentielle.

François Fillon
François Fillon
Crédit : JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP
Ludovic Galtier
Ludovic Galtier
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Inlassablement, François Fillon martèle qu'il sera présent au second tour de la présidentielle, malgré les sondages peu favorables. Au-delà de l'incantation, les inconditionnels du candidat de droite s'appuient sur les résultats publiés quotidiennement par Filteris, une société créée en 2002 qui mesure le poids numérique des candidats à la présidentielle, sans se baser sur un échantillon de population ou sur des questions précises, comme peuvent le faire les instituts de sondage.

Dans la dernière étude publiée le 11 avril, Marine Le Pen arrive en tête avec 23,51%, devant... François Fillon (22,83%). Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon sont, quant à eux, dans un mouchoir de poche avec respectivement 20,54% et 19,32%, loin devant Benoît Hamon avec 7,19%.

Interrogé par RTL.frJérôme Coutard, fondateur de Filteris expatrié au Canada depuis 25 ans, explique qu'il ne s'agit pas d'interpréter les résultats comme des intentions de vote. Il faut lire que François Fillon représente 22,83% du poids numérique global de l'ensemble des candidats et non 22,83% des voix. "Nous avons développé une méthode d'analyse, visant à mesurer l'influence des propagandistes, explique-t-il. En clair, nous captons ce que les gens pensent, leur opinion (tweets, publications Facebook, commentaires d'article...) et analysons l'influence des candidats sur les réseaux sociaux et sur le web au cours de la période électorale. Des algorithmes synthétisent ensuite tout cela, et on obtient une cote brute."

Ces données sont publiées en pleine période de "propagande", qu'il divise en trois parties : la conscientisation, le dénigrement et la redondance. "La première, c'est le moment où les candidats cherchent à convaincre, à défendre des valeurs. La seconde vise à casser l'adversaire en lui associant des contre-valeurs. Et la dernière consiste à répéter, à matraquer", explique le scientifique.

Un fondateur originaire de la Sarthe

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Tous les jours, Valeurs Actuelles publie l'évolution de la courbe de Filteris. Dans l'hebdomadaire, Valérie Boyer, soutien historique du candidat de droite, se sert de ces mesures pour expliquer que son champion sera présent en finale. "Sur les réseaux sociaux, les jugements concernant François Fillon sont plutôt positifs et les intentions de vote augmentent. Les analyses Filteris / Euromediations ou GOV réalisées à partir du 'poids numérique' des candidats le prouvent bien et nous qualifient pour le second tour", assure-t-elle. 

Jérôme Coutard a beau être originaire de la Sarthe, il garantit que Filteris est apolitique et qu'il n'entretient aucun lien avec François Fillon et ses équipes de campagne. "Nous mettons à disposition nos données. La droite les utilise mais les Mélenchonistes nous suivent plus", observe-t-il.

Une corrélation entre le poids numérique et le résultat du scrutin ?

Jérôme Coutard note enfin que depuis 2006, "il y a une corrélation directe entre le poids numérique des candidats et le résultat du scrutin." Il en tient pour preuve la victoire de Donald Trump à la présidentielle américaine ou encore la première place de François Fillon au premier tour de la primaire de la droite. En effet, la société canadienne l'avait prédit mais en sous-estimant largement la "cote brute" du député de Paris (une prévision de 22,1% contre un score final de 44%). Elle ne prévoyait toutefois pas le bon second tour. Selon elle, Nicolas Sarkozy devançait Alain Juppé. Dans les faits, le maire de Bordeaux avait pris la deuxième place.

"Filteris n'avait pas vu venir Benoît Hamon à la primaire de la gauche", reconnaît encore Jérôme Coutard, qui prédit "un match à quatre" le 23 avril, tant les résultats sont serrés entre Marine Le Pen, François Fillon, Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon.

Une méthode remise en question par les sondeurs

L'entrée dans le jeu de Filteris ne convainc pas les sondeurs. "Ce qu'enregistrent les réseaux sociaux, ce sont des tendances intéressantes mais ce n'est pas représentatif de ce que pensent l'ensemble des Français", doute Gaël Sliman, président de l'institut de sondage Odoxa, sur France Inter. "Il est très facile d'aller bourrer les médiaux sociaux avec des commentaires, des likes pour faire monter un candidat", ajoute Emmanuel Rivière, directeur de  Kantar Sofres one point à nos confrères de France Info.

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