VIDEO. L’École de la 2e chance a remotivé 3 000 jeunes Seine-et-Marnais en dix ans

 Melun,  le 17 mars. Yves Jego (UDI), fondateur de l'E2C en Seine-et-Marne en 2007, salue les élèves un par un, suivi du président du Département Jean-Jacques Barbaux(LR), qui a sauvé l’E2C par ses subventions.
Melun, le 17 mars. Yves Jego (UDI), fondateur de l'E2C en Seine-et-Marne en 2007, salue les élèves un par un, suivi du président du Département Jean-Jacques Barbaux(LR), qui a sauvé l’E2C par ses subventions. LP/Sophie Bordier

    « Vous êtes notre fierté, vous êtes nos enfants ! Merci de vous être engagés. Si vous pensiez ne pas trouver votre place dans notre société, si cette école vous a redonné votre chance, ce contrat est productif. »

    Ecole de la 2e chance : rencontre avec l'un des 3000 anciens élèves de Seine-et-Marne - 20 mars 2017

    Fondateur de l'association de l'École de la 2e Chance (E2C) en Seine-et-Marne en 2007, le député-maire de Montereau-Fault-Yonne Yves Jégo (UDI) n'a pas caché son émotion, lors du Xe anniversaire de l'E2C, vendredi, au siège du conseil départemental, à Melun. 119 jeunes actuellement scolarisés dans les sites de Melun, Montereau et Chelles étaient présents, vêtus du sweat-shirt rayé bleu et blanc de l'école ou mis sur leur 31. Il faut dire que la fondatrice du concept, l'ancienne Première ministre Édith Cresson était reçue pour l'occasion.

    Tous ont fêté la réussite de ce pari. L'E2C, qui accueille les 17-25 ans déscolarisés ou sans diplôme, a reçu 3 000 jeunes en dix ans en Seine-et-Marne, avec un taux de 70 % de sorties positives (formation diplômante ou CDD-CDI). « C'est le taux pour les 15 500 jeunes scolarisés dans les E2C, chaque année, en France. C'est un succès ! Même si c'est peu face aux 120 000, qui sortent chaque année du système initial sans formation ni diplôme », commente Édith Cresson. Ancien proviseur, le président du Département, Jean-Jacques Barbaux (LR), a salué l'E2C « et ses nouvelles perspectives pour ceux qu'on disait voués à l'échec ».

    2 227 entreprises se sont impliquées

    L'école propose aux élèves une alternance de trois semaines de cours (avec remise à niveau) et quatre de stages en milieu professionnel. Un grand coup de chapeau a été donné aux 30 formateurs, mais aussi aux 2 227 entreprises qui ont accueilli les étudiants en dix ans. Parmi elles, la Silec, à Montereau, en a reçu plusieurs dizaines depuis 2007. Carrefour France a formé 110 stagiaires dans 19 magasins différents depuis 2015.

    Le nerf de la guerre reste l'argent pour l'E2C, financée par l'Etat, la Région, la taxe d'apprentissage et les collectivités locales. « En 2015, elle allait mettre la clé sous la porte, les collectivités ne pouvant plus nous financer suite à la baisse des dotations de l'Etat. Le Département ne nous donnait rien », rappelle Yves Jégo, en remerciant la nouvelle majorité départementale qui a versé 400 000 € en deux ans.

    Le conseiller régional James Chéron (UDI) a souligné le soutien de la Région, qui a versé 800 000 € en 2017 (500 000 € en 2014) et assure le transport gratuit en Ile-de-France.

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