Poutine estime les relations américano-russes "dégradées" depuis l'arrivée de Trump
Je m’abonne pour 1€/semaineAu moment où les chefs de la diplomatie russe et américaine se rencontrent à Moscou, le président russe a fait une déclaration aux relents de guerre froide.
La visite de Rex Tillerson en Russie, la première d'un haut responsable de la nouvelle administration américaine, devait servir à jeter les bases de la "normalisation" des relations entre les deux pays, promise par Donald Trump lors de sa campagne électorale.
C'est déjà un échec. Les tensions des derniers jours, autour de l'attaque chimique présumée en Syrie suivie du bombardement américain d'une base aérienne syrienne, promettaient une rencontre compliquée... Et Vladimir Poutine n'a pas laissé la moindre chance aux deux ministres des Affaires étrangères de "normaliser" la relation entre leurs deux pays. En pleine rencontre, le président russe a déclaré que les relations entre la Russie et les Etats-Unis s'étaient détériorées depuis l'arrivée de Donald Trump à la Maison-Blanche.
Interrogé par la chaîne d'informations Mir 24 sur la qualité des relations entre Washington et Moscou, Vladimir Poutine a déclaré qu'"on peut dire que le degré de confiance dans nos relations de travail, notamment dans le domaine militaire, ne s'est pas amélioré mais qu'au contraire, il s'est dégradé".
Un énorme pavé dans la mare alors que Sergueï Lavrov et Rex Tillerson devaient donner une conférence de presse commune en fin de journée.
Joute verbale aux accents de guerre froide
Russie et Etats-Unis s'écharpent depuis plusieurs jours au sujet de l'attaque chimique présumée de Khan Cheikhoun et de la décision de Donald Trump de bombarder l'armée syrienne et sa base aérienne d'al-Chaayrate, près de Homs, pour la première fois depuis le début du conflit, il y a 6 ans.
Un regain de tension aux accents de guerre froide qui a éclipsé tous les autres dossiers.
Au début de son entretien avec le secrétaire d'Etat américain, Sergueï Lavrov a d'ailleurs dit vouloir comprendre "les intentions réelles" des Etats-Unis en matière de politique internationale, afin d'éviter une "récidive" de la frappe américaine en Syrie et de travailler à la création d'un "front commun contre le terrorisme".
La veille, plusieurs responsables américains se sont succédé pour critiquer le soutien sans faille de la Russie au président syrien Bachar al-Assad. Le secrétaire à la Défense Jim Mattis a estimé qu'il n'y avait "pas de doute" sur le fait que le régime de Damas était responsable de l'attaque chimique présumée du 4 avril, qui a fait 87 morts dans la province rebelle d'Idlib, dans le nord-ouest de la Syrie.
Vladimir Poutine a, lui, martelé une nouvelle fois mardi qu'il ne voyait aucun élément prouvant la responsabilité de Damas. Il a ainsi mis en garde contre des "provocations" de la part des rebelles qui utiliseraient des armes chimiques pour mettre ensuite Damas en cause.
Le vote à l'ONU en toile de fond
En parallèle de ces déclarations fracassantes, les Occidentaux tentent toujours de faire passer un nouveau projet de résolution, réclamant la coopération du régime syrien dans une enquête sur l'attaque chimique. Cette résolution portée par les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni, et déjà présentée au Conseil de sécurité de l'ONU, doit être votée ce mercredi soir. Mais selon toute vraisemblance, la Russie devrait utiliser son droit de veto.
Au-delà de la question de l'attaque de Khan Cheikhoun, Rex Tillerson est porteur d'un message de fermeté des pays du G7 qui jugent que l'avenir de la Syrie doit s'écrire sans Bachar al-Assad. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a qualifié l'idée d'"absurde" et expliqué qu'un abandon du soutien russe à Bachar al-Assad reviendrait à "laisser le champ libre aux terroristes".
La visite du secrétaire d'Etat précède une rencontre tripartite entre Sergueï Lavrov et les chefs de la diplomatie syrienne, Walid Mouallem, et iranienne, Mohammad Javad Zarif, prévue à la fin de la semaine à Moscou. La chef de la diplomatie de l'Union européenne, Federica Mogherini, clôturera ce ballet diplomatique, en se rendant pour la première fois en Russie, le 24 avril.
En marge de la rencontre Tillerson-Lavrov, une porte-parole de l'ambassade des Etats-Unis à Moscou a précisé que le secrétaire d'Etat américain va également être reçu par Vladimir Poutine. Cette rencontre inopinée devrait intervenir après plusieurs heures de négociations entre les deux chefs de la diplomatie des deux puissances.
G.R. (avec AFP)
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