Nothing But the Wax, le média qui souhaite donner une voix à la jeunesse noire

Lancé en 2010, le blog de mode et de culture africaines s’est transformé en pure player, avec la vocation de donner la parole aux “afrodescendants connectés”.

Par Jérémie Maire

Publié le 12 avril 2017 à 19h00

Mis à jour le 08 décembre 2020 à 04h05

«Ce n’est pas un secret :  il n’existe que très peu de diversité dans les médias français », regrette Chayet Chiénin. Tel est le cri du cœur de la fondatrice et rédactrice en chef de Nothing But the Wax, tout jeune pure player destiné aux « millenials noirs », que la jeune entrepreneuse qualifie aussi, à la limite de la novlangue, « de génération afrodescendante connectée ».

En clair, Nothing But the Wax a l’ambition de s’adresser aux jeunes de 20 et 35 ans qui revendiquent autant leur nationalité française que leurs racines africaines. Certes, il existe bien une presse afrocentrée en France, qui traite aussi bien des questions de géopolitique liées au continent noir que de conseils beauté.

Mais Nothing But the Wax  – disponible en version bilingue français-anglais – se singularise en abordant des thèmes comme l’afroféminisme, la liberté politique et sexuelle, l’identité, à travers des sujets tels que l’influence de la Mexicaine Frida Kahlo sur la jeune création « afrodescendante » ou les stylistes qui ont un pied à Abidjan et l’autre dans le quartier parisien de Château-Rouge.

“ Cette génération s’insurge et réclame une place pour faire entendre son bouillonnement intellectuel et militantiste.”

Il faut dire que Nothing But the Wax a d’abord connu une première vie, à partir de 2010, en tant que blog perso de cette ancienne auditrice financière de 31 ans, passée par des maisons de luxe avant de devenir journaliste freelance. Les internautes le lisent depuis la France mais aussi le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso, le Nigeria ou même Afrique du Sud. Sept ans ans plus tard, voilà le blog transformé en vrai média, fort d’une opération de crowdfunding qui a permis de récolter 20 000 euros, quand Chayet Chiénin en demandait 15 000. 

Prudente, Chayet Chiénin ne veut surtout pas se donner d’objectifs d’audience. Mais pour que celle-ci soit la plus large possible, Nothing But the Wax s’affiche jusque dans les rues de Ouagadougou et de Dakar. Un pied en Afrique, un autre en France.

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