“Le Brésil est en tête d’affiche mondiale pour la place des femmes dans la science, surpassant à cet égard les États-Unis, le Royaume-Uni et les pays de l’Union européenne”, constate le magazine américain Forbes dans un article consacré à une étude de l’éditeur scientifique Elsevier sur “Le genre dans le paysage de la recherche mondiale”.

Le Brésil émerge en effet en tête de classement de cette étude comparative sur plusieurs critères déterminants pour mesurer la place des femmes dans la science. L’échantillon inclut les États-Unis, le Canada, les membres de l’Union européenne, le Royaume-Uni, l’Australie…

L’un de ces critères porte sur la publication scientifique, “considérée comme la principale forme d’évaluation de la carrière des universitaires”, écrit Forbes. Ces vingt dernières années, au Brésil, la part des femmes en la matière a augmenté de 11 %. Elles publient désormais près de la moitié (49 %) des articles scientifiques universitaires. À titre de comparaison, le Portugal atteint le même résultat, mais avec un nombre d’articles bien moins conséquent.

Au Brésil, “les femmes sont particulièrement présentes dans les publications médicales, précise Folha de São Paulo. Un article sur quatre dans ce domaine est signé par une chercheuse.”

Autre résultat probant pour le pays, la part des femmes dans le dépôt de brevets d’invention. Les femmes brésiliennes “sont les auteures de 17 % des brevets, contre 14 % aux États-Unis et 12 % dans les pays de l’UE”, rapporte Forbes.

Plafond de verre

Malgré ces signaux encourageants dans la filière scientifique, il reste de gros points noirs dans la carrière des femmes qui embrassent cette voie, nuance Folha. “Les recteurs d’université, chefs de département ou coordinateurs de projets de recherche restent majoritairement des hommes”.

De même, les salaires des femmes brésiliennes restent inférieurs à ceux des hommes à qualification égale, dans la science comme ailleurs : selon la Banque mondiale, relate Forbes, “au Brésil, l’heure de travail féminin est payée quatre fois moins que celle d’un homme”.