Quelque 1636 candidats, dont 137 femmes, se sont inscrits pour la présidentielle iranienne du 19 mai prochain, ont rapporté samedi les médias iraniens.

À la dernière minute, l'actuel maire conservateur de Téhéran Mohammad Bagher Ghalibaf, et le 1er vice-président iranien Es-Hagh Jahanguiri, se sont inscrits.

Vendredi, le président modéré sortant Hassan Rohani et le principal candidat conservateur, le religieux Ebrahim Raissi, s'étaient déjà enregistrés.

M. Ghalibaf, âgé de 55 ans, est l'une des cinq personnalités choisies par les conservateurs pour représenter ce camp au scrutin présidentiel. Les conservateurs se sont mis d'accord pour présenter un candidat unitaire contre M. Rohani.

Il a déjà échoué à deux reprises lors de précédentes présidentielles, notamment en 2013 lorsqu'il est arrivé second derrière Hassan Rohani. Il a promis de créer «cinq millions d'emplois et de multiplier par deux et demi les revenus» des Iraniens s'il était élu.

La candidature d'Es-Hagh Jahanguiri, le 1er vice-président de Hassan Rohani, a été une surprise. «Moi et Rohani, nous sommes côte à côte», a-t-il toutefois déclaré après son enregistrement.

Agé de 60 ans, ce réformateur est un proche du président Rohani, dont il défend le bilan. Sa candidature pourrait être une manière de se positionner pour la présidentielle de 2021. Elle peut aussi être une éventuelle alternative si jamais M. Rohani est disqualifié par le Conseil des gardiens de la constitution.

Ce dernier, une sorte de conseil constitutionnel contrôlé par les religieux conservateurs, doit approuver d'ici le 27 avril les candidats finalement retenus pour la course présidentielle.

Lors des précédentes présidentielles, le Conseil avait approuvé seulement une demi-douzaine de candidats, mais aucune femme jusqu'à maintenant.