Le président turc souhaite un nouveau référendum. Recep Tayyip Erdogan s'est dit prêt à en organiser un sur le rétablissement de la peine de mort. Une annonce qui intervient après s'être déclaré victorieux d'une consultation populaire sur un renforcement de ses pouvoirs dimanche.

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Répondant à une foule à Istanbul qui criait "peine de mort", Erdogan a dit qu'il allait "maintenant discuter de cela avec le Premier ministre Binali Yildirim". Si l'opposition soutient le rétablissement de la peine capitale, "alors j'approuverai" cette mesure, a-t-il affirmé, si elle ne le soutient pas, "alors nous organiserons un nouveau référendum".

Réactions européennes

Un référendum sur la peine de mort en Turquie constituerait "une rupture avec les valeurs" européennes, a affirmé lundi l'Elysée. "Les valeurs et les engagements pris dans le cadre du Conseil de l'Europe devraient conduire les autorités turques à conduire un dialogue libre et sincère avec toutes les composantes de la vie politique et sociale", a fait savoir la présidence.

Le rétablissement de la peine de mort sonnerait donc le glas du processus d'adhésion de la Turquie à l'Union européenne. Cette dernière a d'ailleurs appelé dimanche le gouvernement turc à rechercher le "consensus national le plus large possible" après la courte victoire du "oui" au référendum accordant des pouvoirs accrus au président Recep Tayyip Erdogan et alors que l'opposition conteste le résultat.

Le Conseil de l'Europe suit aussi l'évolution des droits de l'Homme, sujet conflictuel avec la Turquie, l'UE ayant signifié à plusieurs reprises à Ankara son inquiétude sur les purges massives déclenchées par le président Erdogan après le coup d'État manqué de juillet.

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