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Référendum en TurquieL'opposition demande l'annulation du scrutin

Alors que des bulletins de vote n'ont pas été tamponnés, la commission électorale assure qu'il s'agit d'une pratique normale. (Lundi 17 avril 2017)

Le principal parti d'opposition turc a demandé lundi l'annulation du référendum ayant approuvé la veille une révision constitutionnelle qui renforce les pouvoirs du président Recep Tayyip Erdogan. Il dénonce des irrégularités.

Annulation du scrutin

«Il n'y a qu'une seule décision à prendre (...) C'est l'annulation du scrutin par le Haut-Conseil électoral (YSK)», a déclaré Bülent Tezcan, vice-président du CHP (social-démocrate), cité par l'agence de presse Dogan.

La commission électorale ne voit pas le problème

Tous les bulletins de vote et enveloppes fournis dimanche aux électeurs turcs lors du référendum sur l'élargissement des pouvoirs présidentiels étaient valides, a déclaré lundi le président de la commission électorale (YSK). Il a rejeté les accusations du camp du «non».

Sadi Guven a une nouvelle fois justifié devant des journalistes la décision de dernière minute de l'YSK d'autoriser la comptabilisation de bulletins qui n'avaient pas été tamponnés par des scrutateurs en assurant que ce n'est pas la première fois qu'une telle mesure a été prise en Turquie.

Le principal parti d'opposition, le CHP (Parti républicain du peuple), a vivement critiqué cette décision, estimant qu'elle remettait en cause la validité du résultat du référendum qui a vu le «oui» l'emporter avec 51,5% des suffrages, selon des résultats encore officieux.

Tentative de manipulation exclue

Le président de la commission électorale a rejeté les accusations du camp du «non» en soulignant que la décision de comptabiliser tous les bulletins avait été prise en raison de nombreuses plaintes d'électeurs et, surtout, avant la saisie informatique des résultats, ce qui exclut selon lui toute tentative de manipulation de la part des autorités.

Il a souligné que des délégués du CHP et du Parti de la justice et du développement (AKP) du président Recep Tayyip Erdogan étaient présents dans presque tous les bureaux de vote et qu'ils avaient signé les procès-verbaux après le dépouillement.

Etat d'urgence prolongé

La Turquie va prolonger l'état d'urgence en vigueur depuis le putsch avorté de juillet, ont rapporté lundi des médias au lendemain de la victoire du «oui» au référendum sur le renforcement des pouvoirs du président Recep Tayyip Erdogan.

La décision de prolonger l'état d'urgence doit être prise lors d'une réunion du Conseil national de sécurité prévu à partir de 16H30 GMT. Le vice-Premier ministre Nurettin Canikli, cité par la chaîne A Haber, s'est borné à confirmer que la question serait à l'ordre du jour de la réunion.

Retour à l'AKP

Le président turc Recep Tayyip Erdogan devrait réintégrer le parti islamo-conservateur au pouvoir fin avril, mettant en oeuvre l'une des principales dispositions du référendum qu'il a remporté, a indiqué lundi un responsable de la formation.

«Nous allons proposer à Erdogan d'adhérer (au parti) après le 27-28 avril», a déclaré le chef du groupe parlementaire du parti AKP (islamo-conservateur) Mustafa Elitas, cité par la chaîne privée NTV.

Rétablissement de la peine de mort

Par ailleurs, la France a estimé lundi qu'un réferendum sur le rétablissement de la peine de mort en Turquie auquel le président turc Recep Tayyip Erdogan s'est dit prêt, serait une «rupture» avec «les valeurs» européennes.

Evoquant «les valeurs et les engagements pris dans le cadre du Conseil de l'Europe» par la Turquie, au lendemain d'une consultation populaire remportée par le président turc sur un renforcement de ses pouvoirs, la présidence française a affirmé que «l'organisation d'un référendum sur la peine de mort constituerait évidemment une rupture avec ces valeurs et ces engagements».

ats