Tchétchénie: les élus américains inquiets des persécutions à l'encontre des homosexuels
Ils seraient au moins une centaine à avoir été arrêtés et torturés en Tchétchénie, en raison de leur orientation sexuelle présumée. Depuis la fin du mois de mars, des hommes homosexuels font face à une vaste opération de répression. Plusieurs seraient morts. D'autres auraient disparu.
Depuis les révélations du journal Novaya Gazeta, confirmées depuis par l'ONG Human Right Watch (HRW), la communauté internationale s'est alarmée de cette situation.
Dans un communiqué publié lundi, Nikki Haley, l'ambassadrice américaine à l'ONU dénonce une "violation des droits humains".
"Si ces informations sont vraies, cette violation des droits humains ne peut être ignorée. Les autorités tchétchènes doivent immédiatement ouvrir des investigations sur ces accusations, trouver les responsables de ces crimes et faire en sorte que cela ne se reproduise plus dans le futur".
"C'est Vladimir Poutine le responsable"
De son côté, le sénateur démocrate Ben Cardin, membre de la commission des Affaires étrangères explique à WCBC Radio, être "très inquiet de la menace croissante dont font l'objet les personnes LGBT dans la République de Tchétchénie de la Fédération de Russie".
"Le comportement dur et inhumain du président tchétchène Ramzan Kadyrov est bien connu, il a créé un climat de terreur pour les individus LGBT", poursuit le démocrate. "Mais dans la Fédération de Russie, c'est Vladimir Poutine le responsable, qui doit immédiatement dire que toute violence en raison de l'orientation sexuelle ou de l'identité sexuelle est inacceptable".
Autre réaction , le sénateur républicain Thom Tillis, membre de la commission de la Défense, qui dénonce sur Twitter le rôle de Vladimir Poutine.
"Les responsables tchétchènes kidnappent et torturent des hommes gays. Je condamne cette violation des droits de l'Homme. Le dirigeant de la Tchétchénie est loyal à Poutine, et maintenant, oh surprise, Poutine ne reconnait pas ces violations honteuses des droits de l'Homme."
En France, plusieurs ONG et associations ont appelé à des rassemblement pour alerter les pouvoirs publics sur ces actes de tortures et de meurtres.