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Un rapport publié par l’ONU Environnement et «Bloomberg New Energy Finance» sur les tendances mondiales des investissements dans les énergies renouvelables indique que la proportion d’électricité provenant des énergies renouvelables a augmenté de 10,3% en 2015 à 11,3% en 2016, évitant ainsi des émissions de CO2 estimées à 1,7 gigatonne.
Cette tendance baissière a été réalisée malgré la baisse mondiale des investissements. Le rapport révèle qu'en 2016, quelque 241,6 milliards de dollars ont été investis dans ce secteur, soit 23% de moins qu’en 2015. «L’investissement total a été de 241,6 milliards de dollars (hors hydroélectricité à forte puissance), niveau le plus bas depuis 2013. Cela est en grande partie lié à la baisse des coûts : l’investissement moyen en dollars par mégawatt pour le photovoltaïque solaire et l’éolien a chuté de plus de 10%», selon le rapport. «Les technologies propres toujours moins chères offrent une réelle opportunité pour les investisseurs d’obtenir “plus pour moins”», a déclaré le responsable de l’ONU Environnement, Erik Solheim cité dans le rapport.
Au Maroc, un nouveau rapport de l'Agence internationale pour les énergies renouvelables (Irena), paru en juin 2016, estime que d'ici 2025, les coûts moyens de l'électricité pourraient diminuer de 59% pour l'énergie solaire photovoltaïque et de 43% pour le solaire thermique à concentration. Pour l'éolien offshore, ils baisseraient de 35% et pour l'éolien onshore de 26%. «Nous avons déjà vu des réductions de coûts spectaculaires de l’énergie solaire et éolienne au cours des dernières années et ce rapport montre que les prix vont continuer à baisser, grâce aux avancées technologiques et du marché», a déclaré le directeur général d’Irena, Adnan Amin.
Rappelons que pour le cas du Maroc, les énergies renouvelables représentaient déjà 34% du système électrique national à fin 2015. Leur part doit évoluer pour peser 43% en 2020, puis 47% en 2025 avant d’atteindre 52% en 2030. Au niveau mondial, les chiffres de l’Agence internationale de l’énergie indiquent que le passage aux renouvelables est l’une des principales raisons de la stagnation des émissions de gaz à effet de serre en 2016, pour la troisième année consécutive.
