L’annonce de Frauke Petry “réserve avant tout du suspense pour le congrès de l’AfD de dimanche”, relève la Süddeutsche Zeitung, après la déclaration surprise de la chef du parti de droite populiste allemand Alternative für Deutschland (AfD), ce mercredi 19 avril.

Dans une vidéo postée sur Facebook, Frauke Petry a indiqué renoncer à être la chef de file de son parti pour les élections au Bundestag qui se tiendront le 24 septembre, qu’elle soit seule ou entourée d’une équipe pour cette campagne.

Pour elle, des “questions urgentes” doivent être éclaircies au sein du parti. L’AfD souffrirait d’un déficit de stratégie commune depuis l’automne 2015.

Coup de pouce ou coup d’arrêt

“Le coup d’éclat de mercredi pourrait aider Petry ou bien annoncer la fin de sa carrière politique à l’AfD”, juge le journal de centre-gauche.

Figure de la droite populiste allemande, Frauke Petry avait accueilli ses homologues européens – Marine Le Pen et Geert Wilders notamment – en janvier à Coblence. Cette chimiste de 41 ans, originaire d’ex-RDA, tente depuis des mois de distancer son parti des déclarations radicales de certains de ses membres, comme Björn Höcke, qu’elle a tenté en vain de faire exclure de l’AfD.

Le chef de file du parti populiste dans le Brandebourg, Alexander Gauland, pourrait faire équipe avec l’économiste Alice Weidel pour lui succéder, indique Zeit Online. Gaulaud s’est ingénié ces derniers temps à minimiser les sorties radicales de Höcke.