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Sommet des Start-up

Start-up : Carrefour parie sur des entrepreneurs libres et aux commandes

Hervé Parizot, directeur exécutif e-commerce et data clients de Carrefour France, définit la stratégie du groupe vis-à-vis des start-up: «A Carrefour, nous faisons tout pour que les entrepreneurs gardent leur liberté et une part importante du capital».
 

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Hervé Parizot, directeur exécutif e-commerce et data clients, Carrefour France

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Que vous apportent les start-up avec lesquelles vous travaillez ?
Elles nous apportent le talent et la créativité  qui nous  permettent d'innover plus vite. Leurs compétences sont complémentaires des nôtres  pour déployer notre stratégie omnicanale. Nous les avons même intégrées dans nos programmes de formation  interne, comme par  exemple   le  "graduate dirigeants" et le "graduate digitaux". Ces deux cursus destinés aux jeunes recrues à haut potentiel ont  d’ailleurs été créés par OSCARH, une start-up de ressources humaines. Ces formations intègrent depuis cette année un stage de six mois dans une start-up. Les  rapports d’étonnement que nous leur demandons sont particulièrement intéressants et nous voulons nous en inspirer pour diffuser  un peu de l’esprit start-up dans l'entreprise, c'est-à-dire travailler en mode "open innovation"

De manière générale comment accompagnez-vous les start-up ?
Avec les start-up l'équation est gagnante : elles nous apportent et nous leur apportons de la valeur ajoutée dans tous les métiers du groupe, de l'amont à l'aval. Nous appliquons avec elles la méthode « expérimentation, itération et déploiement », avec la possibilité de faire des tests grandeur nature dans nos magasins, où des millions de clients viennent chaque jour : un formidable terrain de jeu pour les start-up !

Etes-vous aussi investisseur ?

Nous participons au programme Path Finder de l’incubateur The Family pour financer des start-up sélectionnées sur des sujets qui nous intéressent mais nous nous interdisons d’intervenir de trop près. Nous avons ainsi choisi Deligreen, système de livraison de produits bio directement du producteur au consommateur, ainsi que Noo et son projet de couche qui démarre à peine.

Nous sommes également investisseurs dans  le fonds Partech, avec qui nous échangeons régulièrement sur nos grands sujets : l'anti-gaspi, les objets connectés, les avis clients, les moyens de paiement…
 
Quelques exemples de start-up avec lesquelles vous avez travaillé ?
Nous avons été l’un des premiers gros clients de Wynd, une start-up formidable de digitalisation des points de vente qui vient de lever 30 millions d’euros. Elle a développé en trois mois notre application de livraison express, opérationnelle à Paris et bientôt à Lyon. Dans l’éclairage, nous utilisons Echy et pour la personnalisation des recommandations sur Internet nous travaillons avec Early Birds… Dans le e-commerce, nous avons racheté Croquetteland, animalerie en ligne, Greenweez,  le leader du bio sur Internet, et Grands Vins Privés.

Comment faire encore grandir l’écosystème français ?
Les start-up françaises auraient besoin d’un système de financement plus simple qui leur permette  de trouver des fonds sans avoir à céder systématiquement une part de leur capital. Aux Etats-Unis, par exemple, c’est beaucoup plus facile. Sur ce sujet, à Carrefour, nous sommes très attachés à l'aspect aventure humaine de la start-up et donc nous faisons tout pour que les entrepreneurs gardent leur liberté et conservent une part importante du capital.

Propos recueillis par Vincent Beaufils

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