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Au Zimbabwe, le « système Mugabe » en faillite

Trente-sept ans après l’indépendance, le pays d’Afrique australe est en piètre état sur le plan économique. Mais son président, Robert Mugabe, fait la sourde oreille et s’accroche au pouvoir.

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Publié le 20 avril 2017 à 07h50, modifié le 20 avril 2017 à 07h50

Temps de Lecture 2 min.

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Le président du Zimbabwe, Robert Mugabe, prononce un discours dans le cadre des célébrations du 37e anniversaire de l’indépendance du pays, à Harare, le 18 avril 2017.
  • C’est un anniversaire au goût suave pour certains, amer pour d’autres. Mardi, le Zimbabwe (ex-Rhodésie du Sud) a célébré le trente-septième anniversaire de son indépendance vis-à-vis du Royaume-Uni. Un motif de réjouissance pour le régime de Robert Mugabe, mais pas pour ses détracteurs, outrés par la situation tragique du pays d’Afrique australe. Africanews.com
  • De fait, avant même le début des festivités, dans le stade national d’Harare, la capitale, les principaux dirigeants de l’opposition avaient expliqué qu’ils bouderaient les cérémonies officielles. « Etant donné la pauvreté extrême qui nous entoure et les souffrances aiguës endurées par la population, il n’y a rien à célébrer », a sèchement déclaré dans un communiqué Morgan Tsvangirai, chef du Mouvement pour le changement démocratique (MDC), qui vient de s’allier avec l’ex-vice-présidente Joice Mujuru.
  • A rebours du satisfecit que s’accorde doctement Robert Mugabe, 93 ans (le plus vieux chef d’Etat en exercice de la planète), le Financial Times expose une tout autre réalité, celle d’un Etat en pleine déliquescence économique. Le quotidien britannique en veut pour preuve que le bétail est désormais accepté comme monnaie d’échange – un signe patent de « désespoir ».
  • Certes, cette pratique n’a rien d’ubuesque en soi, dans la mesure où elle est déjà utilisée ailleurs, notamment au Ghana, au Kenya et au Nigeria. En l’espèce, il ne s’agit cependant pas de permettre aux plus pauvres, ceux qui n’ont pas accès au secteur bancaire, de s’élever, mais de conserver l’économie nationale à flots par tous les moyens.
  • Dans le New Zimbabwe, Tendai Biti, ancien secrétaire général du MDC (dont il a été expulsé pour fonder sa propre formation, le Parti démocratique du peuple), expose tout le paradoxe du Zimbabwe indépendant. « L’incapacité de ceux qui sont au pouvoir à répondre aux besoins du peuple a volé à celui-ci le droit de recueillir les fruits du sacrifice consenti par les libérateurs », explique-t-il.
  • En juillet 2018 doivent en principe se tenir des élections présidentielle et législatives. Le « vieux crocodile » (surnom de Robert Mugabe), qui règne sans partage depuis 1980, a d’ores et déjà été désigné comme candidat par son parti, l’Union nationale africaine du Zimbabwe-Front patriotique (ZANU-PF), pour briguer une nouvelle fois la fonction suprême. Son objectif : garder la haute main sur la scène politique.
  • Mais, comme l’affirme sans ambages le quotidien indépendant NewsDay, « un homme de 93 ans, quel qu’il soit, est incapable d’apporter des réponses aux maux du XXIe siècle ». Et de conclure : « Le parti pris idéologique qui est à l’origine des problèmes ne saurait trouver des solutions susceptibles de les résoudre. »

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