Début 2017, la capitalisation boursière des GAFA (c’est-à-dire de Google, Apple, Facebook, et Amazon) dépassait les 2000 milliards d’euros. C’est plus que l’ensemble du CAC 40 (1500 milliards). Leur valorisation équivaut au PIB de la France. Ces entreprises emblématiques du web trustent d’ailleurs les premières places du top 10 des plus grandes capitalisations mondiales. Apple est l’entreprise la plus chère du monde (752 milliards de dollars) et devance Alphabet, la maison mère de Google. Microsoft complète le podium, suivi de près par Amazon et Facebook, respectivement en 4ème et 6ème position.
Mais dans le même temps, ces nouveaux géants sont des « nains » en matière d'emplois. Amazon, qui arrive en tête et de loin avec 230.800 employés, ne pointe qu’à la 74ème position du classement mondial en termes d’effectifs, Microsoft à la 194ème, Apple à la 211ème et Google à la 311ème. Quant à Facebook, avec à peine plus de 10.000 salariés, il n’intègre même pas le classement réalisé par Fortune des 500 plus grands employeurs. Au total, ce sont moins de 531.000 emplois cumulés, soit à peine le quart des effectifs de Wal-Mart, première employeur de la planète. C’est moins aussi que le premier employeur européen, Volkswagen, et finalement pas beaucoup plus que Carrefour, premier employeur privé en France.
Et voilà que d’autres acteurs comme Uber ou Airbnb pointent leur nez avec des valorisations estimées approchant ou dépassant les 50 milliards de dollars et seulement quelques milliers d’emplois à la clé. C’est un fait, une poignée d’entreprises capte désormais une part de la valeur mondiale sans rapport aucun avec leurs effectifs.
Retrouvez l'analyse complète en vidéo d'Alexandre Mirlicourtois, de Xerfi Canal:
Xerfi Canal pour Challenges (article publié à l'origine ici)
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