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Fiche S : une base de données alimentée au moindre doute

Une cellule spécialisée luttant contre la cybercriminalité et les contenus illicites en ligne traque depuis Nanterre les terroristes,les pervers et les escrocs sur le Web. Jean-Christophe MARMARA/Le Figaro

DÉCRYPTAGE - Les services y injectent des noms et des profils souvent par précaution, «au cas où» le comportement des intéressés viendrait à confirmer le doute exprimé sur ses intentions. La fiche S n'est pas une condamnation judiciaire ni un mandat d'arrêt.

«Fiché S». L'expression impressionne. Elle roule dans la bouche des élus après chaque attentat terroriste survenu en France. Pour la simple et bonne raison que la plupart des auteurs des attaques survenues en France ces dernières années ont, un jour ou l'autre, atterri dans cette base de données, avant de sortir des radars. Et pourtant, fiché S, ce n'est pas grand-chose. On classe dans ce registre de police administrative, utile aux services de renseignement comme la Direction générale de la sécurité intérieure, des personnes qui pourraient éventuellement porter atteinte à la sûreté de l'État. Du prosélyte au hooligan, en passant par le nationaliste corse, le zadiste, l'extrémiste. Le fichier contient déjà 20.000 noms, dont 12.000 environ en lien réel ou supposé avec l'islamisme radical.

Un fichier de signalement

En tout état de cause, ce n'est pas un fichier de surveillance mais plutôt un fichier de signalement. Les services y injectent des noms et des profils souvent par précaution, «au cas où» le comportement…

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2 commentaires
  • penelope 4

    le

    on n'est jamais trop prudent,prudence est mère de sureté ;nous avons vu ce que les largesses on donné avec Merad.

  • Canard sauvage

    le

    Malheur à celui qui a été fiché S par erreur...ou à la suite de la dénonciation d'une personne qui lui veut du bien....Cela peut arriver à chacun de nous......

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