Attentat des Champs-Élysées : hommage national mardi pour le policier tué

Dans l'enquête autour de l'attaque de jeudi, les gardes à vue de trois proches de l'assaillant, Karim Cheurfi, ont été levées samedi soir.

Source AFP

Un hommage national sera rendu à Xavier J..
Un hommage national sera rendu à Xavier J.. © AFP

Temps de lecture : 2 min

Jeudi soir, il était abattu de deux balles sur les Champs-Élysées dans l'exercice de ses fonctions. Un hommage national présidé par François Hollande sera rendu mardi à 11 heures à la préfecture de police de Paris au policier tué jeudi soir, a-t-on appris samedi auprès de l'Élysée. Le policier tué dans cette attaque revendiquée par le groupe djihadiste État islamique (EI), Xavier J., 37 ans, était membre de la 32e compagnie de la direction de l'ordre public et de la circulation (DOPC) de la préfecture de police de Paris.

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Les gardes à vue de trois proches de Karim Cheurfi, qui a tué jeudi soir sur les Champs-Élysées un policier et en a blessé deux autres avant d'être abattu, ont été levées samedi soir, a-t-on appris de source judiciaire. Ces personnes font partie de l'entourage du tueur et se trouvaient aux domiciles perquisitionnés par les enquêteurs durant la nuit de jeudi à vendredi. « Leurs auditions ont notamment permis de recueillir un certain nombre d'éléments sur le profil et la personnalité de l'assaillant », a relevé une source proche de l'enquête. Un de ses anciens avocats, Jean-Laurent Panier, avait décrit à l'Agence France-Presse un homme « très solitaire » et « introverti ». « À ce stade, les investigations n'ont pas établi qu'il aurait pu bénéficier de complicités, mais elles se poursuivent », a souligné la source proche de l'enquête.

Origine des armes

Les enquêteurs cherchent aussi à retracer l'origine des armes : Karim Cheurfi a utilisé un fusil automatique de type kalachnikov pour tirer sur les policiers et un fusil à pompe, deux gros couteaux ainsi que des munitions ont été retrouvés dans son véhicule. Le Français de 39 ans avait un lourd passé judiciaire, avec notamment une condamnation pour tentatives de meurtre sur des policiers, mais il n'était pas fiché S » (menace pour la sûreté de l'État). Pendant les années passées en détention, presque 14 ans, il n'avait pas présenté de « signes de radicalisation ou de signes de prosélytisme », a fait savoir vendredi le procureur de Paris, François Molins. « Un message manuscrit défendant la cause de Daech », acronyme en arabe du groupe djihadiste État islamique, a toutefois été retrouvé sur un papier près de son corps, a ajouté le procureur.

Libéré en octobre 2015, après une quatrième condamnation pour vol aggravé, Cheurfi était depuis suivi par un juge d'application des peines. Il avait été placé en garde à vue en février après avoir affirmé à un proche vouloir « tuer des policiers en représailles de ce qui se passait en Syrie » et cherché à se procurer des armes, mais avait été relâché, faute de preuves. L'attaque de jeudi a été presque aussitôt revendiquée par l'EI, à l'origine de la plupart des attentats qui ont fait 239 autres morts depuis 2015 en France. Mais cette revendication intrigue, l'EI ayant donné une identité du tueur, « Abu Yussef le Belge », qui semble différer de celle de Karim Cheurfi.

La fin de la campagne électorale a été bouleversée par cet attentat sur la plus célèbre avenue de Paris, juste avant le premier tour de l'élection présidentielle.

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Commentaires (14)

  • robert38

    Poutou n'y était pas ? Comment ? Un adorateur des policiers comme lui ? Bizarre...

  • lisalu

    La Justice française est en faillite, les responsables devraient être sanctionnés, jusqu'au ministre de tutelle.

  • OscarWild

    ... En revanche le commentaire critique archi zéro des "yavé ka", "Fallait que", "on aurait dû", experts auto proclamés de la sécurité, a tendance à être exponentiellement nul. Heureusement, pendant ce temps, nos vaillants policiers travaillent et agissent, eux, et présentent encore aujourd'hui, dimanche d'élection, les deux terroristes interpellés brillamment à Marseille, un coup de filet magistral parmi tant d'autres, vite oubliés par les donneurs de leçons. Et assurément nos courageux policiers préparent-ils déjà le démantèlement d'autres cellules dans les semaines à venir. Mais il est pourtant inéluctable que d'autres attentats auront lieu car l'omnipotence et l'omniscience n'existent pas, pas plus que la politique ou police prédictive ou encore l'anti terrorisme détecté par algorithme, sauf pour les arbitres du dimanche qui refont le match le lundi, c'est tellement plus facile comme ça. Principe de réalité, fut il cruel, mais infiniment préférable aux promesses infâmes de celles et ceux qui affirment sans vergogne que ce ne serait pas arrivé si elles ou ils avaient été aux commandes. Ben voyons... Bref, plus que jamais, les pinschers nains aboient ou plutôt jappent en meute tandis que les chiens de garde avancent et agissent au risque de leur vie. Mais on sait qui sont les mâles alpha, les autres peuvent toujours regarder et ronger leur petit os. Moi, plus je regarde mes contemporains et plus j'aime mon chien de garde, c'est bizarre...