Les musées du monde entier se mettent à l’heure du numérique, à travers diverses initiatives allant de l’utilisation de la VR à la reproduction 3D. Cette dernière technologie vient d’être mise à l’honneur par un musée toulousain d’antiquités.

Depuis 2014, le Musée Saint-Raymond de Toulouse (MSR) développe la numérisation et la reproduction en 3D afin d’enrichir la visite et la découverte des nombreuses œuvres qui y sont réunies. Une tâche colossale, qui a permis une meilleure compréhension de certaines œuvres tout comme de nouvelles découvertes, et dont les données sont maintenant disponibles en ligne et gratuitement.

Des bustes de Marc Aurèle, d’Auguste, de Maximien Hercule ou encore deux de Septime Sévère, le bas-relief Hercule tuant Géryon, des pièces de monnaie romaines ou encore le Manche de cuillère au centaureCe sont au total une douzaine de pièces qui sont réunies et offertes au public sous la forme de numérisations 3D, permettant de découvrir sous toutes leurs coutures ses objets et pièces d’une autre époque.

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Partage et réutilisation du patrimoine

Le partage de ces données se fait via la plateforme Sketchfab, qui favorise la création de comptes professionnels pour les établissements spécialisés afin de partager leurs connaissances aux autres. Ce travail de scan a d’ailleurs été réalisé en collaboration avec IMA Solutions, spécialiste de la numérisation de patrimoine culturel et collaborateur du British Museum notamment. Le MSR précise que le publication et la réutilisation de ses fichiers est soumis à la licence CC-BY-SA, en adéquation avec la politique d’Open Data de la métropole toulousaine. Vous pouvez donc réutiliser et modifier les modèles seulement si vous créditez la source (Musée Saint-Raymond/IMA Solutions) tout en réutilisant la même licence de droit.

Ce partage libre des données n’est pas chose nouvelle, mais permet ainsi une analyse et une étude plus complète de ses pièces pour des étudiants ou des jeunes chercheurs. À noter également que la numérisation des patrimoines devient de plus en plus la norme, comme tendait à le prouver l’exposition éphémère Copyfraud tenue en mars 2017. Mais cela fait sens dans la démarche du MSR, qui a commencé à utiliser les scans 3D afin de rendre accessibles certaines pièces à des mal-voyants ou encore d’agrandir les détails de certaines, difficilement observables à l’œil nu.

Pour en découvrir un peu plus sur cette initiative et sur la technologie de numérisation 3D, le Musée toulousain vous invite les 16 et 17 septembre prochains, dans le cadre des Journées Européennes du patrimoine, à rencontrer l’équipe en charge du projet ainsi que Benjamin Moreno, directeur d’IMA Solutions.

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