Présidentielle : le siège de la CFDT vandalisé après l'appel à voter Macron

La vitrine du syndicat a été taguée à la peinture rouge : «Mort aux collabos !». La CFDT a décidé de porter plainte. 

Situé sur le boulevard de la Villette à Paris (XIXème), le siège de la CFDT a tagué dimanche soir.  
Situé sur le boulevard de la Villette à Paris (XIXème), le siège de la CFDT a tagué dimanche soir.   (Capture CFDT.)

    Comme beaucoup d'autres, la Confédération française démocratique du travail (CFDT) a appelé dimanche soir à voter Emmanuel Macron, «le seul candidat républicain présent lors du second tour» de la présidentielle, pour faire barrage au Front national de Marine Le Pen. Mais le soutien de la première centrale syndicale française n'a pas plu : les locaux du siège parisien ont été vandalisés dimanche soir, annonce le syndicat dans un communiqué.

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    «Mort aux collabos !», a-t-il été peint en rouge sur la vitrine des locaux du 4 boulevard de la Villette (XIXème). «La CFDT est et restera intransigeante face aux attaques et aux violences de tous les extrêmes, de droite comme de gauche. La CFDT a toujours dénoncé les totalitarismes et continuera à défendre les valeurs de démocratie», écrit la commission exécutive du syndicat dans son communiqué. 

    La CFDT annonce qu'elle va porter plainte


    Le syndicat ne compte pas laisser passer les faits : elle «va bien évidemment porter plainte contre ceux pour qui la violence et la haine sont le seul langage.»

    Le siège parisien avait déjà été vandalisé en juin 2016
    à la période où des centaines de personnes se rassemblaient tous les soirs pour des Nuit Debout, contre la loi Travail. La CFDT s'était en effet prononcée en faveur de cette loi portée entre autres par Emmanuel Macron.

    Les autres syndicats ont condamné ces actions, la CGT les jugeant «inadmissibles» et dénonçant «fermement ce type de pratique». «C'est par le débat et la force des idées qu'il faut convaincre et non par la violence», a insisté la confédération.

    «Au delà des divergences syndicales, FO condamne la dégradation des locaux de la CFDT», a pour sa part tweeté Jean-Claude Mailly, le leader de FO. Pour l'Unsa, syndicat très proche de la CFDT, «la liberté syndicale fait partie des libertés démocratiques fondamentales». «La violence, sous quelque forme qu'elle s'exerce, est inadmissible dans notre pays», a-t-elle ajouté.