Toujours à l’affût de bonnes nouvelles, l’Europe vient d’en recevoir une hier [le 23 avril], et c’est peut-être la plus grande et la plus importante de toutes : Emmanuel Macron, leader néo-europhile d’En Marche ! est sorti en tête du premier tour de la présidentielle française, devant la chef de file du Front national, Marine Le Pen.

Les premiers témoignages de soutien sont arrivés d’Allemagne où, comme le relate The Economist, on ne prévoyait pas (et l’on ne prévoit toujours pas) de plan d’urgence en cas de victoire du FN. Macron a la préférence de la chancelière allemande, qui a toujours été plutôt frileuse à l’endroit de son “allié naturel” présumé, François Fillon, dont elle partage la famille politique à Bruxelles, mais auquelle elle préfère la jeune alternative germanophile et europhile d’En Marche ! C’est de ce tandem que viendra la réponse à la crise de l’Union, même si Martin Schulz, le candidat social-démocrate qui affrontera Angela Merkel en septembre, soutient lui aussi Macron et espère avoir la possibilité de travailler de concert avec lui dans un avenir proche.

Pour Macron, les planètes se sont alignées. Avec une avalanche de soutiens pour contrer la “marée noire” de Marine Le Pen, surtout, mais aussi dans l’espoir que la renaissance européenne éclose dans le moins europhile des pays de l’Union. Tout l’enjeu est là. Car si, au premier tour, les nuances et les appartenances pesaient dans la balance, et si l’on observait une certaine réticence face au vote dit “utile”, désormais seules importent