Il a été désigné par les statuts. L'eurodéputé Jean-François Jalkh, jusque-là premier vice-président du parti à la flamme, va remplacer Marine Le Pen à la tête du Front national (FN). La candidate frontiste a annoncé sur le plateau du journal télévisé de France 2, lundi 24 avril, qu'elle se mettait "en congé de la présidence du FN" afin de "rassembler autour de (son) projet". "Ce soir, je ne suis plus la présidente du FN, je suis la candidate à la présidentielle, celle qui souhaite rassembler autour du projet d'espoir, de prospérité, de sécurité, l'ensemble des Français", a-t-elle justifié.
Sur sa page internet, Jean-François Jalkh annonce la couleur. "Ce site contribue au grand effort patriotique qui rendra la France aux intérêts des Français", écrit-il dans son "éditorial", où il défend entre autre la "souveraineté" de la France. La rhétorique traditionnelle du Front national et de l'extrême-droite. Âgé de 60 ans, l'eurodéputé et nouveau patron des frontistes est un militant de la première heure - il a adhéré au parti deux ans après sa création, en 1972 - et un ancien proche du "Menhir".
Sulfureux, il s'était affiché au côté de Jean-Marie Le Pen en 1991 à la cérémonie de commémoration du maréchal Pétain, à l'église Saint-Nicolas-du-Chardonnet, édifice religieux du Ve arrondissement de la capitale, occupé illégalement par les catholiques intégristes de la Fraternité Saint-Pie-X, dont le fondateur a été excommunié de l'Église en 1988. Pas franchement l'incarnation de la "dédiabolisation" qu'a entrepris Marine Le Pen.
Éphémère député de Seine-et-Marne à l'Assemblée nationale entre 1986 et 1988, Jean-François Jalkh s'occupait jusque-là des questions électorales au comité central du parti de Nanterre. S'il est peu médiatique, l'homme a pourtant fait parler de lui dans la presse. En 2015, il a été mis en examen pour "escroquerie" et "abus de confiance" dans le cadre du financement du FN, par le biais du micro-parti Jeanne. Son nom apparaît aussi dans l'affaire des soupçons d'emplois fictifs de collaborateurs au Parlement européen, dans laquelle Marine Le Pen est en première ligne mais a refusé de se rendre à la convocation de la police.
À l'aune de son nouveau poste, des extraits d'une interview de 2005 qu'il avait accordée à la revue Le Temps des savoirs refont surface sur les réseaux sociaux. Dans l'entretien, il accrédite des thèses négationnistes en émettant des doutes sur l'utilisation du Zyklon B dans les chambres à gaz pendant la Seconde guerre mondiale. Un épisode du conflit que Jean-Marie Le Pen avait qualifié de "détail" en 1987 et qui lui avaient valus une condamnation par la justice.
Si Marine Le Pen n'accède pas à l'Élysée, la nouvelle fonction de Jean-François Jalkh ne devrait être que temporaire. En revanche, si elle est élue, la succession de la fille de Jean-Marie Le Pen devrait être réorganisée.
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