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Etats-Unis/RCA

Les Etats-Unis retirent leurs forces spéciales de Centrafrique

Les Etats-Unis commencent mercredi 26 avril à retirer leurs forces spéciales de la Centrafrique. Les « bérets verts » et la force régionale d'intervention contre la LRA n’ont jamais réussi à arrêter son chef, Joseph Kony. A l’Africom, le commandement américain pour l’Afrique, on assure toutefois qu’il est temps « de passer à autre chose ». Ces opérations américaines dans lesquelles les troupes ougandaises ont joué un rôle de premier plan auraient coûté, depuis leur début, en 2011, jusqu’à 800 millions de dollars.

Le Général David Rodriguez qui dirigeait l'Africom jusuq'en juillet 2016 (photo d'archives).
Le Général David Rodriguez qui dirigeait l'Africom jusuq'en juillet 2016 (photo d'archives). AFP PHOTO/Mandel Ngan
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La traque de Joseph Kony avait commencé après l’incroyable succès d’un documentaire américain sur les enlèvements d’enfants en Ouganda. Dans la foulée de Kony 2012, vu cent millions de fois sur YouTube, l’administration Obama a lancé une opération militaire en Centrafrique pour capturer le chef de la LRA.

Depuis 2011, le coût de cette opération Observant Compass est digne d’une méga-production hollywoodienne: entre 600 et 800 millions de dollars, selon le patron de l’Africom, le général Thomas Waldhauser.

Bon an, mal an, la moitié du budget était consacrée au transport des troupes ougandaises, assuré pour l’essentiel par des sociétés privées américaines. Concrètement, il fallait convoyer des soldats ougandais depuis l'aéroport d'Entebbe, en Ouganda, jusqu'à Obo, en République centrafricaine.

L’objectif de cette opération était clair : capturer Joseph Kony, que les Etats-Unis ont qualifié de « terroriste mondial », et le remettre à la Cour pénale internationale. Mais pas de happy end pour l’instant. Kony court toujours, même si les militaires américains assurent que ses rebelles sont dispersés et affaiblis.


Pour le général Thomas Waldhauser, commandant d'Africom, la mission américaine n'a plus de raison de rester déployée

« Bien sûr nous sommes tous d'accord pour dire que ce serait important de capturer Joseph Kony. Mais néanmoins, le temps est venu de nous retirer. Depuis plusieurs années, la taille de cette organisation a été réduite, un grand nombre de ses cadres ont été retirés par un moyen ou un autre, des zones de combat. Donc aujourd'hui on a une LRA surtout en train de se battre pour sa survie. Donc nous avons décidé de passer à autre chose. Bien entendu nous avons des inquiétudes sur la possibilité d'une résurgence du mouvement. Ou bien un autre groupe pourrait émerger et occuper le vide laissé par la LRA. C'est une préoccupation. Maintenant, il va y avoir une transition. Nous allons continuer à travailler avec les pays de la région, à travers des formations, des exercices, par la transmission de renseignement aussi quand cela s'avèrera nécessaire. Parce que même si officiellement nous mettons fin à la mission anti-LRA, nous avons conscience qu'il ne faut pas laisser le champ libre sur le terrain. Nous allons ainsi continuer à collaborer avec les différents Etats pour atténuer ce risque autant que possible. Nous surveillerons ça de près. Mais l'heure est venue de tourner la page car cette organisation se retrouve en grande partie voire totalement affaiblie. »

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