La plateforme d'échange de bitcoins MtGox s'est placée vendredi sous la protection de la loi sur les faillites au Japon. Le tribunal de Tokyo a accepté cette demande de MtGox, ont précisé l'agence de presse Jiji et la chaîne de télévision publique NHK. MtGox, une des plus anciennes et importantes bourses d'échange de cette monnaie virtuelle, avait cessé ses transactions depuis le 7 février, plongeant le bitcoin dans la plus grave crise de sa jeune histoire.
Ses clients craignent d'avoir perdu jusqu'à des centaines de milliers de dollars en bitcoins, sans savoir si MtGox a été victime d'un piratage informatique ou si cette plateforme est elle-même à l'origine de pratiques frauduleuses. Un document circulant largement a évoqué le vol de quelque 750 000 bitcoins, soit environ 425 millions de dollars au taux de vendredi.
Le PDG de MtGox, Mark Karpelès, originaire de Chenôve, en Côte-d'Or, est introuvable depuis que le site internet de son entreprise a été entièrement vidé de son contenu mardi dernier. Il a assuré jeudi être toujours au Japon. « Comme il y a beaucoup de spéculations à propos de MtGox et de son avenir, je voudrais rassurer tout le monde : je suis toujours au Japon et travaille très dur avec divers soutiens pour trouver une solution à nos récents problèmes », a expliqué Mark Karpelès sur le site internet de son entreprise.
Le bitcoin, qui ne valait que quelques cents à sa création en 2009, a vu sa valeur s'envoler et culminer au-delà de mille dollars à la fin de l'année dernière. Sur les plateformes où il restait coté, il valait autour de 568 dollars jeudi, en légère baisse depuis le début de la journée.
Le bitcoin échappe aux régulations financières classiques, ce qui explique pourquoi les autorités sont longtemps restées inactives. Mercredi, le Japon a annoncé que ses services financiers et sa police enquêtaient. Une citation à comparaître contre MtGox a été lancée aux Etats-Unis.
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